Le cerveau vient de révéler un nouveau secret : une cellule « hybride » à la croisée des neurones et des astrocytes. Découverte par une équipe de chercheurs de l'université de Lausanne, cette cellule pourrait redéfinir notre compréhension de la communication neuronale et ouvrir de nouvelles perspectives thérapeutiques. Une avancée captivante publiée dans la prestigieuse revue Nature.


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    Jusqu'à présent, on pensait que le cerveau humain était composé de deux types de cellules : les neurones, responsables du traitement et de la transmission de l'information, et les cellules gliales. Les astrocytes sont un type de cellules gliales. Ces derniers enveloppent étroitement les synapses des neurones, zones cruciales pour la communication entre cellules. Une étude publiée dans la revue Nature suggère qu'il existerait un troisième type de cellule dans le cerveau.

    Une nouvelle cellule hybride, entre le neurone et l'astrocyte

    Ce nouveau type de cellule a été mis en évidence chez la souris. Il s'agirait d'une cellule « hybridehybride », alliant caractéristiques des neurones et des astrocytes. Les résultats obtenus par les auteurs suggèrent que ces cellules hybrides pourraient libérer des neurotransmetteursneurotransmetteurs, à l'instar des neurones.

    Depuis deux décennies déjà, les neuroscientifiques suspectaient les astrocytes d'avoir un rôle actif dans la transmission synaptique. Mais cela n'avait encore jamais été prouvé. Et pour cause, car il s'agissait en fait d'un nouveau type cellulaire ! Grâce à des techniques innovantes, les chercheurs ont identifié des vésicules contenant du glutamateglutamate au sein de ces astrocytes. Le glutamate est le principal neurotransmetteur excitateur du cerveau. Ces astrocytes particuliers, nommés « astrocytes glutamatergiques » par les auteurs, libèrent du glutamate presque aussi rapidement que les neurones ! Ces cellules joueraient un rôle protecteur en régulant l'excitation des neurones, par exemple en empêchant les crises épileptiquescrises épileptiques. De plus, elles sembleraient essentielles à la mémorisation. En effet, l'inhibitioninhibition de leur fonction altérait la capacité des souris à se souvenir des événements.

    Des travaux complémentaires ont confirmé la présence d'astrocytes glutamatergiques chez l'Homme. Les chercheurs envisagent maintenant de déterminer leur implication potentielle dans des pathologiespathologies comme Alzheimer, ouvrant la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques.