La Côte caraïbe est le lieu d'observation de la plus grande migration de rapaces. Chaque année, le même spectacle se renouvelle à l'automneautomne. Dix-sept espècesespèces, dont le Busard Saint-Martin ou Busard des marais (Circus cyaneus ou hudsonius, notre photo), l'Urubu à tête rouge, la Petite Buse, le MilanMilan du Mississippi, la Buse de Swainson, empruntent le même couloir de migration géographique, privilégiant ceux qui permettent de planer le mieux, le long des bordures côtières des zones montagneuses. À proximité de certains goulets d'étranglement, voie de passage obligatoire en fonction de courants ascendants, la migration transaméricaine (du nord vers le sud) est canalisée vers le Mexique, puis vers la côte caribéenne.

Certains de ces rapacesrapaces migrateurs s'arrêtent en route, d'autres poursuivent en longeant la chaîne des montagnes de Talamanca qui traverse le Costa Rica, classée patrimoine mondial de l'Unesco. Ce passage, de quelques kilomètres de large en territoire indigèneindigène Kekoldi où est établi un centre scientifique d'observation, voit 2,5 millions de rapaces migrés en un temps restreint. Pour ceux qui continuent vers le sud, en direction du canal de Panama, un comptage a établi le passage de plus d'un million en une seule journée.

Niklas WeberNiklas Weber a eu le bonheur d'en observer un de près, dans la mangrovemangrove, posé sur un rocher devant les vaguesvagues déferlantes du Pacifique. « Je me suis concentré sur lui, attendant une vague assez haute pour le faire voler. Parce que pour moi, en tant que photographe animalier, le plus important est de capturer le bon moment. Une rencontre absolument unique. »

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