« Chaque fois que je voyage à travers le Costa Rica, je ne peux pas résister à la photographiephotographie des colibriscolibris, confie Niklas WeberNiklas Weber. J'ai travaillé sur cette image pendant deux jours jusqu'à ce que je l'ai finalement faite ». Comment ne pas vouloir figer cet instant où ce colibri (Eugenes fulgens), au plumage irisé, s'approche de cette fleur exotique dont les pétalespétales sont exactement conformés pour ce long bec fin ? Un bec étrange qui abrite une langue, poilue et fendue, et retient le nectar de cette façon. Muni de très courtes pattes, le colibri vit en l'airair et dépense donc beaucoup d'énergieénergie. À l'arrêt, son rythme cardiaque est de 400 pulsations par minute, en vol, il passe à 1.200. Ayant un métabolismemétabolisme très rapide, il doit s'alimenter régulièrement tous les 1/4 d'heure, et absorber l'équivalent de son poids en nourriture. Il la prélève en effectuant des vols stationnairesvols stationnaires.

Ses battements d’ailes sont spectaculaires et si rapides que les biomécaniciens viennent juste de comprendre leur singularité : ce vol est multidirectionnel, aussi bien sur le dosdos qu'en toupie et même à reculons : la morphologiemorphologie particulière de ses ailes lui permet d'effectuer un battement d'aile inversé, de bas en haut accompagné d'une légère rotation hélicoïdale à l'horizontale. Il existe une cinquantaine d'espècesespèces de colibri répertoriées, de différentes tailles, mais ce minuscule corps de quelques grammes tient des cadences infernales, une centaine de battements d'ailes par seconde, pouvant atteindre près de 100 km/h en vol piqué.

Quand cet oiseau dort, et pour ne pas mourir de faim, le colibri se met en torpeur hypothermique, mettant son cœur quasiment à l'arrêt (40 pulsations par minute). Pour sortir de cette léthargie, il émet un sifflement long et rythmé, tel un ronflement, qui lui permet de se réoxygéner et de retrouver ses esprits.

© Niklas Weber. Tous droits réservés