Quelques exercices réalisés avec la bouche et la langue peuvent être bénéfiques pour éviter de ronfler la nuit si l’on en croit les résultats d’une récente étude. Celle-ci décrit d'ailleurs dans le détail la marche à suivre pour atténuer le ronflement.

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    Un Français sur quatre serait concerné par des problèmes de ronflements. © baranq, shutterstock.com

    Un Français sur quatre serait concerné par des problèmes de ronflements. © baranq, shutterstock.com

    Une équipe de chercheurs brésiliens et colombiens a constaté qu'en utilisant une technique d'exercices oropharyngés utilisant la bouche et la langue, on pouvait obtenir une réduction du ronflement de 36 % dans sa fréquence et de 59 % de sa puissance.

    Le ronflement est produit par les vibrationsvibrations des tissus de la gorge qui se détendent pendant le sommeil et viennent obstruer le pharynx. Il peut être accentué par certains facteurs comme la position de sommeil sur le dosdos, l'alcoolalcool, le tabagisme ou le surpoids. Un Français sur quatre serait concerné par ce problème nocturnenocturne fréquent.

    Les exercices, plutôt simples et accessibles à tous, décrits par les chercheurs, sont les suivants :

    • Le premier consiste à pousser la pointe de la langue contre le toittoit de la bouche et faire coulisser la langue vers l'arrière du palais.
    • On peut ensuite pousser la langue à plat vers le haut contre le sommet de la bouche en appuyant sur la totalité de la langue.
    • Il s'agit ensuite de forcer l'arrière de la langue contre le plancherplancher de la bouche en gardant la langue en contact avec le fond et les dents de devant.
    • Le dernier exercice consiste à pousser le fond de la langue vers l'arrière du palais en répétant la voyelle « A » plusieurs fois de suite.
    Des exercices de la bouche et de la langue pourraient réduire le ronflement. © Phovoir

    Des exercices de la bouche et de la langue pourraient réduire le ronflement. © Phovoir

    Efficacité des exercices oropharyngés

    L'étude a porté sur 39 volontaires âgés de 46 à 59 ans et en surpoids (un facteur de risque du ronflement)). Tous ont été répartis en deux groupes, le premier astreint à un traitement de trois mois sous forme de bandes nasales, le second soumis à des exercices respiratoires ou à trois mois d'exercices quotidiens. À l'issue de l'expérience, les patients devaient subir des tests du sommeil pour mesurer objectivement leurs ronflements.

    Les conclusions de l'étude, publiées dans la revue Chest du 7 mai, révèlent que « les exercices oropharyngés sont efficaces pour réduire de façon objective le ronflement mesuré et constituent un traitement potentiel pour une large population souffrant de ronflement ».

    Une précédente étude publiée en 2009 avait déjà démontré que des exercices oropharyngés pouvaient réduire les syndromessyndromes liés à l'apnée du sommeil dont le ronflement est l'un des symptômessymptômes les plus courants. Or, il est important de détecter les ronflements responsables de l'apnée du sommeil, car ce trouble, souvent ignoré, peut être à l'origine de maladies cardiovasculairesmaladies cardiovasculaires.