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    Régime alimentaire

    Régime alimentaire

    Bien qu'il soit assez rapide pour tuer des canards au vol, le Harfang des neiges préfère les petits mammifèresmammifères. Dans l'ArctiqueArctique, il mange des lièvres arctiques, des lagopèdes ou des oiseaux de mer lorsqu'ils sont disponibles, mais son mets favori demeure le lemming (genres Lemmus et Dicrostonyx). Ces rongeursrongeurs, qui ressemblent à de gros campagnols des champs, sont très prolifiques et leurs populations atteignent rapidement un sommet jusqu'à l'épuisement des réserves alimentaires. La famine, la maladie et les prédateurs déciment alors les lemmings si bien qu'ils semblent sur le point de disparaître. Ensuite, les populations de lemmings augmentent peu à peu jusqu'à une nouvelle explosion démographique, trois ou quatre ans plus tard. Ce cycle est synchronisé sur de grandes étendues de la toundratoundra d'une superficie pouvant atteindre jusqu'à 2 500 km², ce qui a de lourdes conséquences sur la reproduction des Harfangs dans ces régions.

    Tous droits de reproduction interdit

    Tous droits de reproduction interdit


    En hiverhiver, le Harfang des neiges se nourrit surtout de petits rongeurs, surtout des campagnols des champs Microtus pennsylvanicus et des souris à pattes blanches ou sylvestres Peromyscus. Les hiboux qui passent l'hiver près des silos à céréalescéréales ou des dépotoirs peuvent vivre presque exclusivement de rats. Toutefois, le Harfang des neiges est un chasseur opportuniste et attrape des mammifères dont la taille varie de la musaraigne au lièvre et des oiseaux allant du bruant au canard et au faisan.

    À l'instar des autres oiseaux de proie, le Harfang des neiges avale ses petites proies tout entières. Les sucs gastriquessucs gastriques très puissants dissolvent la chair tandis que les os, les dents, la fourrure et les plumes indigestes sont comprimés en boulettes ovales que l'oiseauoiseau régurgite 18 à 24 heures plus tard. La plupart du temps, le Harfang régurgite du haut de son perchoir favori, au pied duquel on peut trouver des dizaines de boulettes. Les biologistes les analysent souvent pour déterminer la quantité et le type d'aliments consommés. Dans le sud du Canada, elles renferment très souvent la fourrure et les os de campagnols des champs et autres souris. Chaque oiseau doit capturer 7 à 12 souris par jour, soit jusqu'à 350 par mois, pour subvenir à ses besoins. La présence de grenaille de plomb dans les boulettes à l'automneautomne et en hiver révèle que le Harfang ne dédaigne pas les canards blessés par les chasseurs.