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    Dans la partie basse, les fermes étaient groupées en gros villages, les terres extrêmement morcelées, et la prairie occupait une place restreinte. Les exploitations de petites dimensions avaient pour la plupart d'entre elles des ressources complémentaires avec les charrois, les activités industrielles ou le travail du boisbois.

    Élevage de race montbéliarde en plein air. © Vjack, Wikimedia commons, DP
    Élevage de race montbéliarde en plein air. © Vjack, Wikimedia commons, DP

    Les surfaces en vigne étaient considérables et l'élevage peu important, avec un bétail généralement mal soigné. Les agriculteurs entretenaient quelques vachesvaches souvent utilisées pour la traction. Le bétail était de race fémeline, race à tout faire, qui produisait le lait pour les besoins locaux ainsi que des animaux de viande. Les foires de Haute-Saône avaient déjà acquis une certaine notoriété et expédiaient des animaux aussi bien vers l'Alsace que sur Paris.

    Veau de race montbéliarde. © UPRA - Tous droits réservés
    Veau de race montbéliarde. © UPRA - Tous droits réservés

    Un habitat dispersé, un cheptel métissé

    Dans la montagne, et surtout dans les plateaux supérieurs du Jura, l'habitat est plus dispersé. La prairie a toujours occupé une grande place avec souvent d'importantes étendues de pâturages communaux et, différence essentielle avec la partie basse, la collecte et la transformation du lait étaient déjà organisées dans le cadre des fruitières. Le cheptel existant, de race tourache, était donc exploité pour le lait mais fournissait aussi de bons bœufs de trait appréciés pour le travail en forêt et le transport du bois. En réalité, la délimitation entre fémeline et tourache (ensuite appelée comtoise) était assez incertaine, les deux races n'étant pas très homogènes et les métis nombreux.

    Vache léchant son jeune veau. © UPRA - Tous droits réservés
    Vache léchant son jeune veau. © UPRA - Tous droits réservés

    Un cheptel plus homogène et un élevage plus productif

    Vers la fin du siècle, la situation allait se transformer dans la partie basse de la région. L'activité industrielle a périclité ; la population rurale a fortement diminué et les friches ont gagné. Seule la petite région de Montbéliard y a échappé, l'industrie s'est modernisée et développée et l'agricultureagriculture a prospéré sous l'impulsion des fermiers Mennonites venus de Suisse. Ces derniers, grâce à une meilleure alimentation et à une sélection déjà ancienne possédaient un cheptel bovin d'une meilleure conformationconformation et d'une meilleure productivité que la moyenne. Ils disposaient d'une véritable race locale caractérisée par l'uniformité de sa robe, l'harmonie de ses formes et ses qualités bouchères.