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Les volcans fascinent et inquiètent. Face à leur puissance destructrice, le seul moyen de se défendre est encore de prévoir le jour de leur réveil.
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Les volcans fascinent et inquiètent. Face à leur puissance destructrice, le seul moyen de se défendre est encore de prévoir le jour de leur réveil.
Dans beaucoup de pays, notamment ceux en voie de développement, la croissance anarchique d'agglomérations à proximité de volcans actifs augmente considérablement les risques. La question de savoir ce que l'on peut faire face aux menaces volcaniques est donc posée. À titre d'exemples, le Popocatépetl, proche de la ville de Puebla au Mexique
En termes de risques, une classification simplifiée des volcans comprend d'une part, les volcans effusifs, peu dangereux et essentiellement situés sur des points chauds et, d'autre part, les volcans explosifs, ou andésitiques dans lesquels les produits différenciés, à forte teneur en gaz sont responsables de dynamismes violents. Sept types de manifestations, liées aux éruptions volcaniques, sont recensés.
concernent plusieurs types de dynamismes éruptifs : le dynamisme strombolien se caractérise par des expulsions de fragments de lave limitées au cratère et à ses environs immédiats), le dynamisme vulcanien (fortes explosions projetant des bombes à quelques kilomètres de distance), le dynamisme phréatomagmatique (explosions dont l'intensité est augmentée par l'apport d'eau), et le dynamisme plinien : ce dernier comprend des éruptions soutenues de plusieurs heures à quelques jours capables d'émettre des km3 de cendres et blocs de ponce en produisant des panaches de plusieurs dizaines de km de hauteur.
Elles ne constituent pas de réel danger pour l'homme, mais détruisent tout sur leur passage. Les coulées de lave fluide sont caractéristiques du dynamisme hawaiien.
sont les événements les plus soudains, violents des volcans explosifs. Lorsqu'un dôme de lave visqueuse est déstabilisé, il explose littéralement, engendrant un écoulement dense composé de cendres et blocs (dynamisme péléen). Dans d'autres cas, les nuées ardentes sont produites par des explosions verticales ; en retombant, la partie dense de la colonne éruptive produit des écoulements chauds qui dévalent les pentes du volcan (dynamisme de type St Vincent).
émis de façon massive, peuvent être très meurtriers(catastrophe de Nyos au Cameroun, en 1986).
Pendant une éruption, ces écoulements sont formés à partir de dépôts pyroclastiques mélangés aux eaux des rivlères, d'un lac de cratère ou provenant de la fonte d'un glacier. La remobilisation des pyroclastites (cendres, dépôts de nuées ardentes...) par les eaux de pluie est aussi une source fréquente de coulées boueuses. Denses, elles arrachent tout sur leur passage (forêts, habitations...)
affectant les pentes supérieures des cônes donnent lieu à des avalanches de débris. L'écroulement d'un secteur complet du volcan, y compris son sommet, peut se produire, laissant la place à un large amphithéâtre (éruption du Mont Saint Helens en 1980).
sont provoqués par l'entrée dans la mer ou dans un lac d'une grande quantité de matériel au cours d'une éruption (une avalanche de débris par exemple).
Beaucoup de volcans explosifs des zones tropicales se situent dans les pays en voie de développement ou émergents ; ils complètent la panoplie des risques majeurs tels que les cyclones et les tremblements de terre, auxquels ces pays sont déjà très exposés. La vulnérabilité aux risques naturels s'accroît dans un contexte socioéconomique défavorable, qui combine démographie, pauvreté et urbanisation soutenue. La faiblesse d'une réelle politique de prévention, où le fatalisme n'est pas toujours absent, fragilise encore davantage les habitants des régions menacés.
Décrétée par l'Organisation des Nations unies de 1990 à 2000, la Décennie internationale pour la réduction des catastrophes naturelles a orienté ses objectifs vers la prévention, incitant les gouvernements à préparer des plans d'urgence, à fournir des efforts durables d'organisation et à sensibiliser les populations menacées. Le Secrétaire général concluait, en juillet 1999 : "Les catastrophes dites naturelles ne sont pas si naturelles que cela. Ce qu'il faut faire, nous le savons. Il reste maintenant à mobiliser la volonté politique."
Les pays riches ont été sollicité pour exporter leur savoir-faire vers les pays du Sud. Sous l'impulsion de l'Association volcanologique internationale (IAVCEI) et de l'Organisation mondiale des observatoires (WOVO), des réunions d'information et la création d'un réseau mobile d'intervention, particulièrement pour les pays en voie de développement, sont en cours.