Ce mollusque bivalve pêché en Islande était âgé de 405 à 410 ans, un record absolu de longévité dans le monde animal qui intrigue les scientifiques.

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    Ce modeste animal, qui mène une vie tranquille au fond d’une mer froide en filtrant le plancton, connaît un secret : la longévité. © Bangor University

    Ce modeste animal, qui mène une vie tranquille au fond d’une mer froide en filtrant le plancton, connaît un secret : la longévité. © Bangor University

    En 2006, Paul Butler et James Scourse, deux biologistes de l'université de Bangor (Islande) participent au Millennium Project, un programme regroupant 40 universités et cherchant à quantifier les variations du climat au cours du deuxième millénaire. Le long des côtes islandaises, leurs engins de pêche ont récolté un bivalve apparemment très vieux, un quahog nordique (Arctica islandica)).

    L'âge de ces animaux peut être calculé simplement en comptant les stries de leur coquille, dont chacune mesure un dixième de millimètre et correspond à une année. Un jeune chercheur, Al Wanamaker, vient de le faire. Résultat : entre 405 et 410, soit autant d'années pour cet animal, qui décroche le record de longévité.

    Il détrône ainsi le doyen officiel, un autre mollusque du même genre Acrtica et qui avait vécu 220 ans. D'après les biologistes de l'université de Bangor, un autre mollusque bivalve a fait mieux, avec 374 ans, mais le record n'a pas été homologué... Ces animaux dépassent de loin les performances des tortuestortues, pourtant plus célèbres, comme le cas de la fameuse Harriet, qui nous a quittés en 2006.

    Pourquoi eux et pas nous ?

    Ce quahog met tout le monde d'accord. Le plus vieux, c'est lui. Alors qu'il n'était qu'une petite larvelarve nageuse, GaliléeGalilée mettait au point sa loi de la chute des corps, Shakespeare travaillait à Hamlet ou Othello et Giordano BrunoGiordano Bruno venait de périr sur le bûcher pour avoir affirmé que l'universunivers était infini et comportait d'autres mondes comme le nôtre.

    Comment expliquer l'étonnante longévité de ce mollusque ? On note que ces doyens ont vécu dans la même région, du sud de la mer de Norvège à la mer du Nordmer du Nord. On remarque aussi que le genre Arctica semble particulièrement doué pour survivre longtemps. Les biologistes ne désespèrent pas de trouver chez ce mollusque des caractéristiques particulières qui lui donnent de meilleurs moyens de défense contre les atteintes du vieillissement. Un animal à regarder de plus près, donc...