Les émotions tiennent une place particulière dans nos vies, mais également dans celles des animaux qui nous entourent, et même des animaux sauvages. Parmi elles, la peur est l’une de celles qui les aident à survivre dans un monde parfois hostile.

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    L'une des grandes différences entre l’Homme et l’animal, c'est que le premier est capable de ressentir des émotions qui ne lui sont pas nécessairement utiles. La haine, la jalousie, la déception sont quelques exemples qui, jusqu'à preuve du contraire, renvoient à des sentiments purement humains.

    La peur, en revanche, est ressentie par bon nombre d'animaux, si ce n'est par tous. Elle a une utilité objective. Elle correspond à une émotion saine. On peut même la qualifier d'émotion clé, car elle protège l'animal du danger et lui commande de fuir pour assurer sa survie. Chez l'animal, la peur de l'Homme -- comme celle d'un quelconque autre animal inconnu dans son espace vital -- peut donc simplement résulter d'un instinct ancestral de survie ou d'un apprentissage reçu dans sa prime enfance.

    Cependant, la peur peut aussi avoir des conséquences fatales, surtout sur des animaux de petite taille. C'est ainsi la crise cardiaquecrise cardiaque qui peut menacer des rongeurs en cage, type souris ou cochon d'Inde, en cas de peur intense.

    Caresser un chien permet de diminuer la peur naturelle qu’il ressent pour l’Homme, malgré des siècles de domestication. © schankz, Fotolia

    Caresser un chien permet de diminuer la peur naturelle qu’il ressent pour l’Homme, malgré des siècles de domestication. © schankz, Fotolia

    Une peur en fonction de l’attitude de l’Homme

    La peur de l'Homme peut être confortée par ses intentions apparentes (port d'un fusil, expressions corporelles agressives, etc.) ou par une (ou plusieurs) expérience(s) négative(s) vécue(s) par le passé. Ainsi les chats qui ont grandi dans la rue, sans contact avec l'Homme, sont volontiers qualifiés de sauvages, car ils craignent naturellement le contact avec ce drôle d'animal à deux pattes. Mais attention, des contacts que l'on peut qualifier de négatifs (cris, coups de pied, etc.) renforcent la crainte.

    Seuls les contacts perçus de manière positive ont le pouvoir de pacifier nos rapports avec l'animal. La fréquence cardiaque d'un chien que l'on caresse avec douceur, par exemple, baisse. Ce contact positif peut être étayé par une récompense alimentaire.

    Une peur qui vire à l’anxiété

    Concernant les animaux de compagnie, notamment les chiens, il est important de veiller à ce que le sentiment de peur ne prenne pas un tour pathologiquepathologique, car de la peur à l'anxiété, il n'y a qu'un pas. Ainsi, les chiens qui ont manqué de rapports sociaux au cours de leurs premiers mois de vie peuvent développer une phobiephobie relationnelle.

    Cependant, il n'est jamais trop tard pour rééduquer un chien qui a peur d'une personne, en l'exposant graduellement à l'objet de cette peur, toujours dans une atmosphère sécurisante (présence rassurante de son maître, récompenses alimentaires, etc.).