Les Nouveaux Animaux de Compagnie, ou « Nac », se répandent de plus en plus. Amis des tortues, caméléons et autres chiens de prairie, faites attention. Car vous devez respecter certaines règles !

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    Vous craquez pour un joli caméléon ? Renseignez-vous bien sur lui... et pensez aussi à son propre bien-être. © Arnowssr / Fotolia

    Vous craquez pour un joli caméléon ? Renseignez-vous bien sur lui... et pensez aussi à son propre bien-être. © Arnowssr / Fotolia

    « Une mise au point s'impose quant au terme Nac », prévient le Dr Jean-Marie Péricard, vétérinairevétérinaire et Président du Genac (Groupe d'Etude des nouveaux Animaux de Compagnie de l'Afvac, Association française des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie). « La majorité des Nac sont des animaux domestiques très anciens, dont la place a simplement pris de l'ampleur : ainsi des furets ou des lapins. Il s'agit d'animaux d'élevage, a priori contrôlés sur le plan sanitaire et dont le commerce est sans impact sur la biodiversitébiodiversité. » Leur possession n'entraîne donc pas de contraintes supplémentaires à celles d'un chat ou d'un chienchien...

    Ces animaux-là ne doivent pas être mis dans le même sac que les reptilesreptiles, amphibiensamphibiens, oiseaux, primatesprimates et autres aranéides dont la possession est, elle, strictement réglementée. Pour cette minorité, commencez par ne pas vous croire maître de la nature. « Tout animal sauvage n'est pas un Nac potentiel », avertit le Dr Péricard. La Convention sur le Commerce international des espècesespèces de faunefaune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) classifie les différentes espèces selon que leur commerce est plus ou moins autorisé ou interdit. Par ailleurs et selon les espèces, le propriétaire peut être amené à demander une autorisation de détention ou un certificatcertificat de capacité. Ces documents doivent être obtenus des services préfectoraux, principalement, mais pas exclusivement, pour les tortues terrestrestortues terrestres.

    Comment acheter ?

    Pour éviter de vous mettre en infraction, prenez conseil auprès d'un vétérinaire, et cela bien entendu avant tout achat. Il pourra ainsi indiquer les contraintes et le mode de vie de l'animal... avant qu'il ne soit trop tard. Le premier impératif est de bien réfléchir. Vous trouverez sur InternetInternet une massemasse d'informations mais toutes ne sont pas également fiables. Faites une recherche avec le nom scientifique, ce qui permet d'éviter les sites les plus farfelus. Dirigez-vous vers des institutions zoologiques reconnues plutôt que vers des pages personnelles parfois plus... subjectives.

    Evitez à tout prix l'achat coup de cœur, particulièrement à l'étranger. Vous ne serez jamais certain du respect des lois sur la protection des animaux, ou sur les règles sanitaires. « L'importation de tortues ou de caméléons depuis l'Afrique du nord est ainsi catastrophique : les acheteurs participent à la destruction de l'espèce ! » s'inquiète le Dr Péricard. Si, par malheur, vous avez acquis un animal hors règlementation, ne le relâchez surtout pas dans la nature. Parlez-en à un vétérinaire. Il pourra le faire placer dans des institutions spécialisées, ou des parcs zoologiques.