D'après une récente étude1 conduite au centre médical Erasmus (Rotterdam, Pays-Bas) les chats domestiques et les furets seraient susceptibles d'attraper le virus responsable du SRAS et éventuellement de le transmettre.

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    Image en microscopie électronique du coronavirus causant la pneumonie atypique. Crédits : Department of Microbiology, The University of Hong Kong and the Government Virus Unit, Department of Health, Hong Kong SAR China

    Image en microscopie électronique du coronavirus causant la pneumonie atypique. Crédits : Department of Microbiology, The University of Hong Kong and the Government Virus Unit, Department of Health, Hong Kong SAR China

    Les chercheurs ont inoculé le virus du SRASSRAS à six chat domestiques (Felis domesticus) et six furets (Mustela furofuro) afin de tester si ces espèces étaient sensibles à son infection. Deux jours après l'inoculation ils ont pu retrouver le virus dans le pharynxpharynx des deux espèces.

    Toutefois les chats n'ont montré aucun symptômessymptômes de la maladie, tandis que trois des furets ont présenté des symptômes du SRAS (léthargie, conjonctiviteconjonctivite), et sont morts. L'étude a ensuite montré que les concentration de virus dans les poumonspoumons des furets étaient mille fois supérieures à celles observées chez les chats.
    Toutefois, les chat infectés se sont avérés capables de transmettre le virus à des furets sains, preuve que malgré l'absence de symptômes ils pouvaient être contagieuxcontagieux.

    Cette étude montre que le SARS pourrait infecter un très large éventail d'espèces ; jusqu'à présent on avait pu déceler la présence de ce virus chez un carnivore asiatique, la civette palmiste (Parguma lavata, cf. précédents dossiers dans Futura-sciences) appartenant à la famille des viverridés.
    La possibilité d'infection de petits carnivores éloignés (le chat appartient au félidésfélidés, tandis que le furet appartient à la famille des mustélidés) laisse supposer que d'autres espèces pourraient servir de réservoir naturel au virus.

    Toutefois, d'après le Pr. Osterhaus, qui a participé à cette étude, même si certains chats de Honk-kong ont pu être porteur du virus il est peu probable que cette espèce soit un réservoir à coronaviruscoronavirus. Cette étude visait surtout à rechercher un nouveau modèle animal sur lequel tester d'éventuels traitements.

    1 Byron M. & al. Nature 425, 915 (30 October 2003)