La Corée du Sud vient d'annoncer son intention de reprendre la chasse à la baleine dans le cadre de « recherches scientifiques ». Cette pratique, déjà en cours au Japon et tolérée par la Commission baleinière internationale, est considérée par de nombreuses associations comme de la pêche commerciale camouflée.  

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    Photographié par Greenpeace en janvier 2006, le Yushin Maru vient de  blesser une baleine de six tirs de harpon. Elle n'est pas morte. Il faut  maintenant la noyer. © Greenpeace

    Photographié par Greenpeace en janvier 2006, le Yushin Maru vient de blesser une baleine de six tirs de harpon. Elle n'est pas morte. Il faut maintenant la noyer. © Greenpeace

    La Corée du Sud a fait une annonce surprenante lors de la 64e conférence annuelle de la Commission baleinière internationale (CBI) organisée à Panama City : elle compte reprendre la chasse à la baleine au sein de ses eaux territoriales. Il s'agira évidemment d'une pêche destinée à la « recherche scientifique », à l'image de ce qui se fait au Japon. Cette pratique est en effet tolérée par la commission qui autorise même la vente à la consommation de toute viande excédentaire. Mais il fait peu de doutes que ce soit une pêche commerciale camouflée.

    Ce pays rejoint donc le cercle très fermé des chasseurs de baleine qui se compose notamment du Japon, de la Norvège et de l'Islande. Ne manquant pas de rappeler que la Corée n'avait pas besoin d'un accord international pour pêcher dans ses eaux, Séoul, par la voix de son envoyé Kang Joon-Suk, a tenu à préciser que la consommation de viande de baleine sur son territoire remontait aux temps anciens. De plus, les populations de petits rorqualsrorquals auraient, selon les autorités coréennes, bien récupéré depuis 1986, année de l'interdiction de la chasse dans ce pays, ce que nient plusieurs associations et scientifiques. Les quotas de pêchequotas de pêche seront annoncés plus tard.

    Malgré la polémique, le projet de la Corée du Sud devrait être examiné par la commission scientifique de la CBI durant l'été 2013. Les associations de protection de l'environnement et les autorités de plusieurs nations, comme l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ont déjà fait part de leur déception à l'annonce de cette information. Elles ne manquent pas de souligner la faible crédibilité de ce programme soi-disant scientifique et remettent même en cause, à l'image du ministre des Affaires étrangères néo-zélandais Murray McCully, la position scientifique du CBI.