Selon une nouvelle étude, la sécheresse qui s'est étendue sur l'Europe, les États-Unis et la Chine cet été a été rendue 20 fois plus probable par le changement climatique en cours.


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    Une partie de la Planète a connu une sécheresse historique cet été, par son intensité, mais aussi par son étendue : trois continents ont été concernés par un important déficit de précipitations. La sécheresse a touché 75 % du continent européen. L'ouest des États-Unis a aussi été fortement asséché, et de manière moins habituelle, également le nord-est. Du côté de l'Asie, la Chine a connu son été le plus sec depuis 60 ans, associé à de nombreux records de chaleurchaleur.

    Une sécheresse une fois tous les 400 ans, et pas tous les 20 ans

    L'organisation World Weather Attribution est un collectif de scientifiques internationaux qui tente de déterminer s'il y a un lien entre les phénomènes météométéo extrêmes et le réchauffement climatique. Pour cela, ils utilisent des modèles de prévision climatique qui simulent un monde sans réchauffement climatique, et les comparent à l'évolution actuelle du climat. Sans le réchauffement climatique lié aux émissionsémissions de gaz à effet de serre, ce type de sécheresse surviendrait en moyenne une fois tous les 400 ans sur l'hémisphère nordhémisphère nord. Cette même sécheresse devrait par contre se répéter en moyenne tous les 20 ans avec le réchauffement en cours.

    La hausse mondiale des températures est actuellement de +1,2 °C par rapport aux niveaux pré-industriels, et la fréquence de ces sécheresses extrêmes sera encore plus forte avec 0,8 °C de plus. En effet, avec un réchauffement à +2 °C (prévu en 2050), ce type de sécheresse pourrait survenir tous les 10 ans en Europe de l'ouest et tous les ans sur d'autres régions de notre hémisphère, comme le continent américain.