Le plan Écophyto commence-t-il à porter ses fruits ? En 2012, l’usage des pesticides dans le monde agricole a diminué de 5,7 % sur le territoire français, marquant ainsi une première baisse depuis 2008. Attention, tous les produits phytosanitaires ne sont pas logés à la même enseigne. La consommation des fongicides a par exemple poursuivi sa croissance. 

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    Les insectes, les mauvaises herbes et les champignons représentent quelques facteurs qui peuvent nuire à la rentabilité d'une parcelle agricole. Ainsi, de nombreux produits phytosanitaires (309 substances activessubstances actives autorisées en 2012) sont utilisés en quantité depuis des décennies pour réduire leurs impacts. Ils sont depuis impliqués dans plusieurs problématiques environnementales et de santé publique. Face à ce constat, le plan Écophyto a été lancé par le gouvernement français en 2008, à la suite du Grenelle Environnement. Son but : diminuer progressivement l'utilisation des pesticides sur notre territoire, mais en maintenant une agricultureagriculture économiquement performante.

    Le 9 décembre 2013, le ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt, Stéphane Le Foll, a fait un « point d'étape » sur le plan Écophyto. À cette occasion, des résultats pour le moins encourageants ont été présentés. En effet, le nombre de doses unités épandues sur nos cultures (Nodu), un indicateur d'utilisation des produits phytosanitaires, a diminué de 5,7 % en 2012, ce qui va à l'encontre des tendances observées les années précédentes (+2,7 % en 2011 et + 2,6 % par an de 2008 à 2010). Quelques nuances doivent néanmoins être apportées.

    Certains groupes de pesticides ont vu leur usage augmenter malgré tout. Ainsi, la consommation des fongicidesfongicides a augmenté de 6 % en 2012. Le bon chiffre global présenté repose donc principalement sur la chute de 11 % enregistrée pour l'usage des insecticidesinsecticides et des herbicides. « Les conditions du changement sont là et nous avons des solutions concrètes pour tendre vers des modèles plus durables » a souligné le ministre dans un communiqué. Du côté des associations de protection de l'environnement, ces chiffres ont reçu un accueil plus mitigé, puisque jugés encore trop faibles.