Alors que la rigoureuse norme Euro 5 vient d'entrer en vigueur, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) a fait part de son inquiétude sur le niveau élevé dans l'atmosphère de dioxyde d'azote (NO2) émis par les véhicules à moteur Diesel. Elle demande notamment de renforcer le contrôle de leurs émissions et de ne retenir que les filtres à particules les moins émetteurs de NO2.

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    Les moteurs à cycle Diesel sont de plus en plus propres, notamment grâce aux filtres à particules. Mais on pourrait sans doute faire mieux. © Stefan Redel

    Les moteurs à cycle Diesel sont de plus en plus propres, notamment grâce aux filtres à particules. Mais on pourrait sans doute faire mieux. © Stefan Redel

    Considéré comme un gazgaz oxydant puissant, le NONO2 pénètre facilement dans les poumonspoumons et provoque des irritations et des inflammationsinflammations de l'appareil respiratoireappareil respiratoire, rappelle l'Afsset. L'agence note également que ce polluant n'a pas diminué depuis le milieu des années 1990 à proximité du trafic routier et continue à poser des problèmes sanitaires dans les agglomérations.

    Selon l'Afsset, les normes européennes sur les émissionsémissions des véhicules, dont la dernière (Euro 5) est entrée en vigueur hier, le 1er septembre 2009, ont pris du retard sur la maîtrise des émissions de NO2. Elle estime que cette règlementation a fait la chasse aux particules pour les véhicules Diesel, mais qu'elle a « négligé le NO2, qui n'est aujourd'hui comptabilisé qu'au sein d'un agrégat, les oxydes d'azoteoxydes d'azote (NOx) ».

    Prendre en compte isolément le dioxyde d'azote

    Pour l'Agence de la sécurité sanitaire, si rien n'est fait, l'applicationapplication des normes Euro n'aura pas d'effet significatif sur ce polluant d'ici à 2014, année d'entrée en vigueur de la norme Euro 6.

    Dans un communiqué, l'Afsset demande de retenir systématiquement le NO2 comme critère des nouvelles règlementations sur les émissions des véhicules routiers, et non plus seulement l'agrégat des NOx totaux. Elle propose notamment de mesurer le NO2 lors des tests sur les véhicules neufs au cours des cycles d'homologation et de le retenir comme un des critères de choix pour évaluer les performances des technologies du moteur.

    L'Afsset préconise également de ne retenir que les filtres à particulesfiltres à particules les moins émetteurs de NO2, notamment lorsqu'ils sont installés sur les bus, les véhicules utilitairesutilitaires et les taxis.

    Enfin, l'agence demande la mise en place d'un dispositif d'évaluation de l'efficacité des technologies de contrôle des émissions des Diesel, en se basant sur les expériences déjà conduites en Allemagne, en Autriche, aux Etats-Unis et en Suisse.