Traces de pesticides dans l’alimentation, composants chimiques des emballages plastiques, produits de beauté… Nous sommes exposés en permanence à des matières toxiques. Pour les femmes pendant la grossesse, cette exposition prendrait une tournure dramatique. Elle attaquerait l’appareil génital du nouveau-né, surtout s’il s’agit d’un garçon.
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« Il est grand temps que les autorités sanitaires européennes prennent en compte cette réalité et arrêtent de protéger les industriels » lance Elizabeth Salter Green, directrice de l'ONG britannique Chem Trust, qui vient de rendre public un rapport accablant sur le sujet. Son auteur, le professeur Richard Sharpe du Medical Research Council britannique, est une référence mondiale en matière de biologie reproductive.

Des polluants très courants

Sharpe est catégorique. « La multiplication des dysfonctionnements de l’appareil génital masculincryptorchidiecryptorchidie, cancerscancers des testiculestesticules, baisse de la fertilité du spermesperme, NDLR - observée ces dernières décennies est directement liée à la pollution chimiquepollution chimique. » Les principaux accusés sont les phtalatesphtalates, les parabensparabens et autre bisphénol. On les trouve dans de nombreux produits de consommation courante, mais pas seulement. Le carburant des moteurs Dieselmoteurs Diesel, le DDTDDT, les pesticidespesticides en tout genre font aussi partie de la liste établie par Richard Sharpe, particulièrement longue.

Quant à la raison pour laquelle les scientifiques peinent à incriminer clairement une substance précise, il avance l'idée d'une co-toxicité qui brouille les pistes... en multipliant les risques. « Il faut comprendre que tous ces produits toxiques agissent ensemble. C'est leur interaction qui est redoutable pour notre organisme. »