Pourquoi l'eau nous est-elle nécessaire, à nous autres, humains ? Pourquoi peut-elle être si dangereuse lorsqu'elle est infectée ? Tantôt amie, tantôt ennemie, l'eau est une richesse précieuse. Découvrez ses différentes facettes dans ce dossier.
À travers l'histoire des civilisations, la mer a souvent été un obstacle. Pourtant, l'Homme dépend de l'eau et on oublie trop souvent cette évidence, y compris de nos jours.
Histoire de l’eau à travers les civilisations
Peu à peu, les Hommes s'installent sur les cours inférieurs du Tigre et de l'Euphrate, le long de la vallée du Nil, dans la plaine de l'Indus, le long du fleuve Jaune. Ainsi naissent les grandes civilisations : les pluies insuffisantes, l'inondation qui ne se fait pas, ou mal, et il faut inventer l'irrigation et le nilomètre. En Chine, la culture du riz nécessite une rigoureuse maîtrise de l'eau. Qu'adviennent un changement brutal, une sécheresse durable et la civilisation peut disparaître.
Mais si l'eau est nécessaire, « avant de devenir un lien, la mer a longtemps été un obstacle. Une navigation digne de ce nom n'a guère commencé avant la seconde moitié du IIIe millénaire avec les navigations égyptiennes vers Byblos, ou, mieux encore, avec l'essor, au IIe millénaire, des voiliers des Cyclades » (F. Braudel, La Méditerranée). Le long des côtes, on pratique d'abord le cabotage et puis on se lance vers l'inconnu : les Phéniciens, les Carthaginois, maîtres incontestés de la Méditerranée franchissent Gibraltar et longent les premiers les côtes de l'Afrique. Puis, les Scandinaves naviguent de fleuve en fleuve à travers toute l'Europe jusqu'à l'Orient islamo-byzantin, fondé Kiev et Novgorod. Au Moyen Âge, Gênes, Pise et Venise « tiennent » la Méditerranée, puis les Portugais partent explorer le monde. Aujourd'hui, les océans sont des routes banales pour des trafics intenses, lourds, dangereux, polluants, sans foi ni loi.
L'eau dans la mythologie et la religion
L'eau est aussi mythologie et religion : l'eau primordiale, Brahmanda, l'œuf du Monde, est couvé à la surface des eaux. Mircéa Eliade dit bien que « les eaux symbolisent la substance primordiale dont naissent toutes les formes et dans lesquelles elles reviennent, par régression ou cataclysme » (Traité d'histoire des religions). Chez les Grecs, Poséidon ne sort de son empire océanique que sur son char attelé de deux chevaux à crinière d'or et sabots d'airain.
Combien de sources, de fontaines sacrées depuis la Préhistoire, voire de fleuves sacrés ? Combien de punitions par un déluge, qu'il soit de l'Ancien Testament ou bien grec (envoyé par Zeus, il détruit la race de bronze...), iranien ou encore indien ? Le scénario est toujours le même.
L'eau et l'histoire des techniques
L'histoire des techniques non plus, n'est pas avare de prouesses concernant l'eau :
- l'irrigation,
- l'égout,
- le moulin,
- la vis d'Archimède,
- la pompe,
- la machine à vapeur,
- la turbine.
Et si, au Moyen Âge, l'eau était aussi précieuse comme énergie que le pétrole aujourd'hui, la quête de l'eau n'est pas prête de s'arrêter : guerre de l'eau, conquêtes, maîtrise de territoire stratégiques... la Terre elle-même ne suffit plus ! Alors faudra-t-il aller sur Mars pour chercher l'eau, ce futur or bleu ?
Quoi qu'il en soit, découvrez à présent tout de l'eau dans ce dossier, du cycle de l'eau à la pollution de l'eau en passant par la circulation océanique, le niveau des mers et l'eau potable. Nous abordons également ici la problématique des maladies liées à l'eau.