Le Global Risks Report, c’est un rapport annuel émis par le Forum économique mondial (WEC) et qui fait état des principaux risques qui pèsent sur le monde pour les dix années à venir. Sa plus récente édition, rendue publique cette semaine, place le réchauffement climatique au cœur des préoccupations.


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    Chaque année, le Forum économique mondial, ou WEC pour World Economic Forum, se réunit à Davos. Objectif : débattre des problèmes les plus urgents de notre Planète. Cette année, la réunion s'ouvrira ce mardi 21 janvier. Et en amont, le WEC publie un rapport sur le paysage mondial des risques qu'encourt l'humanité, le Global Risks Report. Un rapport basé sur l'avis de plus de 750 experts.

    L'édition 2020, la 15e du nom, publiée ce mercredi note dans sa préface : « avec une profonde préoccupation, les conséquences d'une dégradation continue de l'environnement, notamment le rythme record du déclin des espèces ». Ainsi le réchauffement climatique et les problèmes environnementaux connexesconnexes trustent-ils, pour la toute première fois de l'histoire du Global Risks Report, les cinq premières places du classement des risques en fonction de leur probabilité d'occurrence.

    Le saviez-vous ?

    Les chercheurs estiment qu’avec moins de 300 milliards d’euros, on pourrait stopper les émissions de CO2 et maîtriser ainsi la crise climatique. À titre de comparaison, le stress économique mondial et les dommages causés par les catastrophes naturelles en 2018 ont coûté à eux seuls près de 150 milliards d’euros.

    En cinquième position dans le classement, on trouve les catastrophes environnementales provoquées par les Hommes. Comme cette marée noire survenue au Brésil fin 2019, par exemple. En quatrième position, les pertes de biodiversité, « à un rythme cent fois supérieur à la moyenne des dix millions d'années précédentes », note le rapport. Puis les catastrophes naturelles telles que l'éruption du volcan Taal. Et en deuxième position, notre incapacité à prendre des mesures en faveur du climat.

    Mais ce qui inquiète le plus les experts, ce sont les risques de phénomènes météorologiques extrêmes. Une inquiétude partagée par le secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas, qui déclarait ce même mercredi, dans un communiqué : « Malheureusement, nous nous attendons à voir beaucoup de phénomènes météorologiques extrêmes en 2020 et dans les décennies à venir, alimentés par des niveaux records de gaz à effet de serre qui retiennent la chaleurchaleur dans l'atmosphèreatmosphère. »

    Les incendies qui ravagent l’Australie depuis le mois de septembre ont déjà fait 28 morts et détruit plus de 10 millions d’hectares de forêt et 2.000 maisons. Les experts les voient comme une conséquence des phénomènes météorologiques extrêmes tant redoutés par le <em>Global Risks Report</em> 2020. © ginettigino, Adobe Stock
    Les incendies qui ravagent l’Australie depuis le mois de septembre ont déjà fait 28 morts et détruit plus de 10 millions d’hectares de forêt et 2.000 maisons. Les experts les voient comme une conséquence des phénomènes météorologiques extrêmes tant redoutés par le Global Risks Report 2020. © ginettigino, Adobe Stock

    Une indispensable coopération internationale

    S'agissant de classer les risques en fonction de leur impact, c'est l'inaction climatique qui arrive en tête. Suivi du recours à des armes de destruction massive, de la perte de biodiversité, des phénomènes météorologiques extrêmes et de la crise de l'eau.

    Des risques d'autant plus importants que le rapport prévoit une année de conflits nationaux et internationaux accrus et un ralentissement économique. « Une nouvelle guerre froide » s'annoncerait même entre des pays - parmi lesquels la Chine, la Norvège, la Russie et les États-Unis - qui cherchent à exploiter les ressources (gaz, poissonspoissons, etc.) de régions mises à mal par le réchauffement climatiqueréchauffement climatique - l'ArctiqueArctique en tête - à des fins géostratégiques.

    Le rapport souligne donc la nécessité, pour les décideurs, de faire correspondre les objectifs de protection de la planète avec ceux de stimulationstimulation des économies. « Cette année, les dirigeants mondiaux devront collaborer avec toutes les stratesstrates de la société pour réparer et revigorer nos systèmes de coopération, non seulement pour en tirer des avantages à court terme, mais aussi pour s'attaquer à des risques profondément enracinés », a déclaré Børge Brende, président du Forum économique mondial.