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Plantes en cours d'expérimentation à l'institut Carnegie de Washington. (Crédit Carnegie).
Une intensification sans précédent du rendement agricole au niveau planétaire sera nécessaire au cours des 50 années à venir, afin de faire face au doublement de la demande en nourriture prévue face à l'augmentation de la population. Bien que le taux de rendement global des graines ait doublé au cours des quatre dernières décennies, en grande partie grâce à l'utilisation d'engrais azotés synthétiques, de pesticides et d'une irrigation plus développée, cette progression trouve actuellement ses limites et les rendements repartent à la baisse, notamment en raison des incidencesincidences sur l'environnement des pratiques agricoles modernes.
Les 20 dernières années ont ainsi connu des diminutions importantes du volumevolume de certaines récoltes, semblant paradoxalement inversement proportionnelles à l'utilisation de plus en plus abondante d'engrais, et qui ne peuvent pas être complètement expliquées par les modèles écologiques actuels.
Les plantes vivent en effet en symbiose avec des bactériesbactéries spécifiques, les rhizobiums, qui fixent l'azoteazote atmosphérique de l'airair et l'emploient dans le processus de fabrication des acides aminésacides aminés nécessaires à leur développement et à leur croissance. Or, les chercheurs ont constaté au cours de multiples expériences in vitroin vitro que plus de 20 substances couramment employées en agriculture se lient aux récepteurs des rhizobiums et les empêchent de communiquer avec la plante, réduisant la fixation d'azote. Suivant l'équipe scientifique, cela expliquerait pourquoi, notamment, le sojasoja voit sa croissance ralentir, même en présence de doses importantes de fertilisants.
Dans certains cas, c'est directement la photosynthèse qui est affectée, avec les mêmes implications négatives. L'équipe souhaite maintenant entreprendre des recherches en plein champ, afin de déterminer plus précisément quelles moléculesmolécules interviennent dans le processus de ralentissement de la croissance.