Chaque année, des millions d'oiseaux migrateurs meurent dans nos villes à cause de la lumière artificielle. L'éclairage attire en effet les oiseaux et les villes se transforment alors en piège mortel.


au sommaire


    Les oiseaux migrateurs ont beau être capables de voyager sur des milliers de kilomètres, ils ont tout de même besoin de se reposer régulièrement. En étudiant les déplacements de ces oiseaux, des chercheurs américains ont remarqué que ceux-ci optaient pour des escales en ville, plutôt que dans la nature.

    Faut-il éclairer moins ou mieux ? Réponse dans cet épisode de Jeunes Pousses avec l'astronome Sébastien Vauclair. © Futura

    Pourquoi ? Car la lumièrelumière artificielle les attire : les oiseaux migrateurs s'arrêtent donc dans les plus grandes villes américaines et leurs banlieues : Chicago, New York, Dallas, Atlanta... Or, ces villes sont de véritables « pièges écologiques » comme les appellent les auteurs de l'étude publiée dans Nature, car dans ces zones hyper urbanisées, les dangers sont multiples : les façades vitrées des plus grands immeubles en particulier, mais aussi les véhicules, ou encore, les chats.

    Éteindre l'éclairage non essentiel permettrait d'éviter des millions de victimes

    En octobre dernier, 1 000 oiseaux migrateurs avaient été retrouvés morts au pied d'un immeuble de Chicago : ils avaient percuté les vitresvitres du bâtiment éclairé la nuit, un événement courant, mais catastrophique à grande échelle pour une espèce menacée.

    Comment remédier au problème ? Les chercheurs précisent que des mesures simples peuvent avoir un impact important sur la survie des oiseaux : éteindre l'éclairage des bureaux la nuit, ce qui n'est pas toujours le cas dans les grands buildings des quartiers d'affaires, diminuer l'éclairage des lampadaires dans les villes, ainsi que des façades des magasins.