Compacte, elle n'est pas plus grande qu'un paquet de cigarettes. Rapide, elle imprime en quelques secondes une photo qui résistera à l'eau. Autonome, elle se dispense de connexion et peut imprimer les images issues d'un portable ou d'un téléphone. Son constructeur, Zink, vient de la montrer au CES de Las Vegas.

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    Glissez le papier dans la papier, connectez le téléphone ou l'appareil photo, appuyez sur un bouton et la photographie sort... © Zink

    Glissez le papier dans la papier, connectez le téléphone ou l'appareil photo, appuyez sur un bouton et la photographie sort... © Zink

    Emanation de Polaroid, la société Zink a mis au point, depuis plusieurs années, un procédé innovant d'impression, très compact et qui ne nécessite pas d'encre. La société est toute entière tournée vers l'exploitation de cette technologie et lui doit d'ailleurs son nom, contraction de zero ink (zéro encre).

    Le procédé avait déjà été montré en janvier 2007 et cette imprimante miniature était censée prendre place un jour dans un téléphone ou encore un appareil photo, dont un prototype avait d'ailleurs été annoncé. Des années après avoir été frappé par la vaguevague de l'image numérique, Polaroid, qui fut le pionnier de la photo instantanée, retrouverait ainsi à travers Zink sa spécialité initiale. Mais rien de concret n'est sorti pour l'instant.

    La largeur de la fente (environ 5,5 centimètres) donne l'échelle de l'appareil,<br />épais de trois centimètres et long de moins de dix. © Zink

    La largeur de la fente (environ 5,5 centimètres) donne l'échelle de l'appareil,
    épais de trois centimètres et long de moins de dix. © Zink

    Au CES de Las VegasVegas, Zink vient de présenter un modèle abouti d'imprimante autonome. Grande comme un paquet de cigarettes, elle se connecte à un appareil mobilemobile, par exemple un téléphone, par liaison radio Bluetooth, ou à un appareil photo par connexion Pictbridge. Ce petit engin ne peut bien sûr qu'imprimer un format miniature, plus proche de celui d'une carte de visite que qu'une photo classique : 5 x 7,5 centimètres (2 x 3 pouces).

    Sur le principe technique, Zink s'en tient aux généralités lorsqu'il décrit le procédé utilisé, protégé par une centaine de brevets. L'encre est bien là, mais incluse dans le papier, sous forme de cristaux, installés sur trois couches distinctes, une par couleurcouleur (magenta, cyan et jaune), prises en sandwich entre le support blanc et un film de protection. Ces structures cristallines sont transparentes et le papier apparaît donc blanc à travers le film de protection.

    Le papier spécial (en fait composé de polymères) contient trois feuilles contenant chacune des pigments sous forme de cristaux transparents, qui deviennent opaques lorsqu'ils sont basculés en phase vitreuse par un échauffement. © Zink

    Le papier spécial (en fait composé de polymères) contient trois feuilles contenant chacune des pigments sous forme de cristaux transparents, qui deviennent opaques lorsqu'ils sont basculés en phase vitreuse par un échauffement. © Zink

    L'impression consiste à chauffer les points de l'image à construire, comme avec une imprimante thermique, à raison de 300 par pouce carré. La température élevée fait brièvement fondre les cristaux qui se solidifient rapidement sous forme vitreuse, laquelle est opaque, rendant la couleur visible. En jouant sur la température et la duréedurée de chauffage (Zink est avare de détails sur ce sujet), la tête d'impression fait fondre sélectivement les pigments des trois couches et crée un point coloré.

    Zink affirme que l'image obtenue est de bonne qualité et très résistante, même à l'eau. La vidéo de démonstration disponible sur le site de l'entreprise semble le démontrer... L'entreprise américaine nous promet cet appareil pour cet été, au prix probable d'environ 150 dollars (soit une centaine d'euros au cours actuel). L'impression d'une photo reviendrait à 0,30 dollar (une vingtaine de centimes).