Airbus a testé une fonction d'assistance au pilotage appelée DragonFly. Elle pourrait sauver un avion en cas d'urgence en reprenant les commandes. Le système peut dérouter automatiquement un vol en cas d'incapacité de l'équipage.


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    En aviation, cela fait longtemps que les systèmes de pilotage automatique existent. De nombreuses assistances sont activées en permanence pour soulager le travail des pilotes et cela avant même l'arrivée de régulateur de vitessevitesse ou de radars sur les voituresvoitures. Cela fait même des décennies que les pilotes lâchent le manche pour la navigation et ne le reprennent qu'en cas de souci ou lors des manœuvres de décollage et d'atterrissage.

    Mais, aujourd'hui, l'aviation commerciale cherche à aller plus loin et pense déjà à se passer d'au moins un des deux pilotes en cabine pour réaliser de substantielles économies. Sensibles aux souhaits des compagnies, les avionneurs anticipent et, du côté d’Airbus, un programme connu sous le nom de Project Connect planche sur ce scénario qui nécessitera de facto plus d'assistance en vol pour le pilote. En parallèle, le groupe a aussi commencé à tester une fonction supplémentaire d'assistance au pilotage appelé DragonFly. Un projet qui est censé sauver l'appareil en cas d'urgence.

     Les différents capteurs permettent de se substituer au pilote pour gérer l’avion de façon totalement autonome. © Airbus
     Les différents capteurs permettent de se substituer au pilote pour gérer l’avion de façon totalement autonome. © Airbus

    Vers un avion de ligne totalement autonome ?

    À l'aide des nombreux capteurscapteurs de l'avion, l'ordinateur de bord et son Intelligence artificielle pourraient dérouter le vol vers un aéroport adapté et communiquer avec le contrôle aérien. En cas de dépressurisation brutale, il serait à même d'atteindre rapidement l'attitude de sécurité. L'avion pourrait même réaliser l'atterrissage de lui-même en toute sécurité. De même, DragonFlyDragonFly est capable de réaliser tout seul le roulage de l'appareil sur le taxiway. Un procédé qui pourrait permettre à l'équipage de préparer le vol pendant cette manœuvre.

    Le démonstrateur Airbus UpNext DragonFly. © Airbus

    Pour les compagnies, l'idée consiste aussi à réduire les retards et donc les surcoûts liés au roulage. Pour le moment, Airbus a testé avec succès DragonFly sur un démonstrateurdémonstrateur A350-1000. Un vol d'essai totalement autonome a même été réalisé en été 2020. Avant d'être déployé sur les avions de ligne, il faudra que le système soit certifié par les différents régulateurs, comme la FAA aux États-Unis, ou l'Aesa pour ce qui est de l'Europe, par exemple. Cette procédure prend énormément de temps. Les avions sans pilote et même avec un seul pilote ne sont donc pas pour demain, mais l'intention est là.