En Australie, l’université de technologie du Queensland va commencer à tester un nouveau drone autonome chargé de surveiller la santé des récifs de la Grande Barrière de corail et d'injecter une toxine mortelle dans l’étoile de mer qui les décime.

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    La Grande Barrière de corail en Australie, l'un des « poumonspoumons » de nos océans, va de plus en plus mal. Ses coraux blanchissent et meurent sous le double effet du réchauffement climatiqueréchauffement climatique et des assauts d'une étoileétoile de mer tueuse, l'acanthaster pourpre aussi surnommée « couronne d'épines ». Si les efforts pour combattre le réchauffement climatique ne sont malheureusement toujours pas à la hauteur des enjeux, la robotique pourrait offrir une lueur d'espoir en ce qui concerne les méfaits de l'étoile de mer.

    Une équipe de chercheurs de l'université de technologie du Queensland (QUT) en Australie s'apprête à tester un robot sous-marin autonome, capable de détecter et de tuer les « couronnes d'épines » en leur injectant une toxinetoxine. Baptisé RangerBot, cet engin est le fruit de plusieurs années de travail qui avaient été distinguées en 2016 par le GoogleGoogle Impact Challenge. Le projet est désormais prêt à entamer des essais en conditions réelles sur la Grande Barrière de corail.

    Ce « drone océanique », comme le définissent ses concepteurs, est capable d'identifier l'acanthaster pourpre avec une précision de 99,4 %. Pour ce travail de surveillance mais aussi pour naviguer parmi les récifs, le RangerBot utilise un système de vision par ordinateur en lieu et place des systèmes acoustiques que l'on trouve habituellement sur ce type de robot sous-marinsous-marin


    Le robot sous-marin RangerBot se déplace de façon autonome. Outre l’éradication de l’étoile de mer tueuse, il est aussi équipé pour surveiller les principales menaces qui peuvent nuire aux coraux. © TheQUTube

    Un robot simple et abordable

    Le RangerBot est de ce fait moins cher à produire, avancent ses concepteurs, ce qui permet d'envisager le déploiement d'une flotte à grande échelle. Le robot mesure 75 cm de long et pèse 15 kgkg. Il ne faut qu'une quinzaine de minutes pour apprendre à le faire fonctionner via une tablette tactiletablette tactile. Outre sa mission d'extermination de l'étoile de mer tueuse, ce robot sous-marin peut surveiller un large éventail de problèmes auxquels sont confrontés les récifs coralliens, notamment le blanchissement, la qualité de l'eau, les espècesespèces nuisibles, la pollution et l'envasement.

    Simple et abordable, le RangerBot pourrait ainsi avantageusement se substituer aux plongeurs humains en restant trois fois plus longtemps sous l'eau et en étant capable d'atteindre des zones dangereuses ou peu accessibles, le tout de jour comme de nuit.

    « Notre vision est de rendre les RangerBots facilement disponibles et accessibles pour qu'ils soient déployés sur la Grande Barrière là où ils sont le plus nécessaires et pour les confier aux gestionnaires des récifs, aux chercheurs et aux communautés du monde entier », espère le professeur Matthew Dunbabin qui est l'instigateur de ce projet.