Au moment où la NASA essaie d'imaginer comment envoyer des hommes sur la Lune et sur Mars, les Etats-Unis vont devoir faire un choix : soit rentrer en compétition avec la Chine dans une course à l'espace rappelant celle des années 60, soit les inviter à devenir partenaires de cette nouvelle initiative au coté des anciens partenaires de l'ISS et de pays comme l'Inde.

au sommaire


    La Lune : nouvel objectif des américains et des chinois

    La Lune : nouvel objectif des américains et des chinois

    Ni la NASA, ni le gouvernement ne veut se prononcer sur le sujet. Sean O'Keefe a répondu que "cela soulevait d'intéressantes questions" et qu'il pensait que "cela serait une possibilité". La décision du niveau de coopération internationale de la nouvelle initiative aura des conséquences importantes sur le plan de la politique internationale mondiale. Les Russes et les Européens ne s'opposeront probablement pas à une coopération avec les Chinois, mais les militaires et les politiques américains, qui ont peur que la chine ait accès aux technologies américaines sensibles, se feront entendre.

    Un deuxième vol habité chinois pour 2005

    Le module chinois ShenzhouShenzhou, qui a emmené le premier chinois dans l'espace cette année, a été construit sur le modèle du SoyouzSoyouz russe et pourrait facilement s'arrimer avec l'ISSISS. La Chine dépense environ 2 milliard de dollars (environ 1,6 milliard d'euros) dans le secteur spatial chaque année. Un deuxième vol habité est prévu pour 2005.

    Entre temps, la Chine a demandé aux Nations Unis de dénoncer la volonté des Etats-Unis de mettre en place des missiles dans l'espace ainsi qu'une défense antimissile. D'après le DoD, la Chine développe actuellement ses propres satellites espions ainsi que des armes pouvant mettre hors service les satellites espions américains. Inviter les Chinois à participer à des programmes de coopération permettrait aux Américains de connaître plus en détails les avancées des programmes chinois et obligerait les Chinois à diriger des ressources vers le spatial civil, les forçant à diminuer leurs dépenses militaires.

    De toute façon, déclarait un analyste spatial de Washington, John Pike, et qui résume bien la situation de la coopération internationale dans l'espace, "si les Européens et les Japonais veulent construire des laboratoires spatiaux, c'est très bien. Mais nous ne laisserons jamais travailler des étrangers sur des projets situés sur le chemin critique. Et tout est critique quand vous voulez aller sur la lune."