Six mois après l'entrée en collision de l'impacteur de Deep Impact avec la comète Tempel 1, les images ont de nouveau parlé. Aujourd'hui, des chercheurs de la NASA ont en effet annoncé la présence de glace à la surface de Tempel 1. Pour certains, cette découverte renforce l'hypothèse selon laquelle les comètes auraient participé à l'apparition de la vie sur Terre...

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    Collision entre l'impacteur et la comète Tempel 1(Crédits : NASA/JPL)

    Collision entre l'impacteur et la comète Tempel 1(Crédits : NASA/JPL)

    Revivre la mission Deep Impact en images et vidéos

    Trois poches de glace ont été détectées à la surface de la comète Tempel 1 <br />Cette image, prise par la caméra embarquée de Deep Impact,<br /> constitue la première preuve de la présence de glace d'eau sur une comète<br /> (Crédits : NASA)

    Trois poches de glace ont été détectées à la surface de la comète Tempel 1
    Cette image, prise par la caméra embarquée de Deep Impact,
    constitue la première preuve de la présence de glace d'eau sur une comète
    (Crédits : NASA)

    Présence d'un second ingrédient essentiel à l'apparition de la vie

    Le 4 Juillet 2005, l'impacteur de 370 kgkg de la sonde Deep ImpactDeep Impact entrait en collision avec Tempel 1, y creusait un large cratère, et illuminait l'espace dans un panache de débris. Sonde RosettaRosetta, télescopes terrestres et spatiaux, caméra embarquée sur l'impacteur, astronomesastronomes de tous les horizons : toute la communauté scientifique était sur le pied de guerre pour recueillir images et informations.

    Trois fines poches de glace, couvrant 28 000 mètres carrés sur les 117 kilomètres carrés de Tempel 1. Telle est la spectaculaire découverte faite par une équipe de chercheurs de la NASA, qui permet d'atteindre l'un des principaux objectifs de la mission Deep Impact : connaître la composition interne et externe des comètes. D'après les premiers résultats, 6% de cette glace serait pure, le reste étant constitué d'un mélange intime de poussières et de glace.

    « Nous savions depuis longtemps que de la glace se trouvait à l'intérieur des comètes, mais nous tenons là notre première preuve » s'est enthousiasmée Jessica Sunshine, auteur principal de l'article paru dans la version InternetInternet du magazine Science. Et d'ajouter que les comètes pourraient bien avoir contribué à l'apparition de la vie sur Terre : « Ajoutez à la présence d'eau celle de composés organiques, et vous obtenez deux des principaux ingrédients nécessaires à la vie. »

    Image spectaculaire de la Comète Tempel, 67 secondes après impact<br /> (Crédits : NASA/JPL)

    Image spectaculaire de la Comète Tempel, 67 secondes après impact
    (Crédits : NASA/JPL)

    Une comète géologiquement active

    Pour parvenir à ces conclusions, l'équipe de recherche a longuement analysé les images capturées par un spectromètre infrarougeinfrarouge. Outre la présence d'eau, ils en ont déduit qu'à l'origine, la glace devait être nichée à l'intérieur de la comète mais, qu'au fil du temps, elle s'était progressivement trouvée exposée.

    D'autre part, ce seraient des jets de poussières ou de vapeur qui feraient migrer la glace intérieure ou de surface vers la queue des comètesqueue des comètes. « Maintenant, nous savons que nous avons affaire à un corps géologiquement actif, dont la surface change au cours du temps », a résumé Peter Schultz, professeur de géologiegéologie et co-auteur de l'article.

    Avant cette découverte majeure, les chercheurs chargés d'analyser les données de la sonde avaient déjà détecté - dans les déjections de matièrematière après impact - la présence d'une quantité importante de composés organiques. Ainsi, ce sont à présent deux briques élémentaires de la vie qui semblent être véhiculées par les comètes.

    En creusant un cratère dans Tempel 1, les scientifiques comptaient bien ouvrir le premier volumevolume de la genèse du système solairesystème solaire, et déterminer si les comètes n'avaient pas pu apporter sur Terre certains ingrédients essentiels à l'apparition de la vie. A la vitessevitesse où vont les analyses, les chercheurs ne devraient pas tarder à obtenir les réponses tant escomptées ...