Le 13 décembre, un astronome américain, Don Parker, a pris une photographie de la planète Mars et a découvert une grande zone brillante sur le disque martien beige ; une semaine avant, la sonde Mars Global Surveyor photographiait les prémices d'une tempête de poussière aux frontières de la région de Syrie Planum et de Claritas Fossae ; cette observation a également été confirmée par l'Université de géologie du Colorado.

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    La tempête de poussière photographiée par la sonde MGS (crédit : NASA/JPL/MSSS)

    Un tempêtetempête de poussière se développe donc actuellement à la surface de Mars alors que dans quelques jours, trois sondes exceptionnelles atterriront sur la planète. Il y a deux ans, une telle tempête de poussière avait en quelques semaines recouvert la planète entière, balayant le sol, remuant le sablesable et la poussière martienne. Le télescope spatial Hubble avait alors photographié la planète sur laquelle on ne discernait plus guère aucun détail...

    crédit : HST

    crédit : HST

    En sera-t-il de même dans quelques jours ? La question est cruciale. En effet si cette tempête qui grandit actuellement au vu des différents clichés, s'étend aux sites d'atterrissage des sondes, à savoir Isidis Planitia pour Beagle 2, le cratère Gusev et la plaine de Meridiani pour les rovers Spirit et OpportunityOpportunity de la NASA, il y a vraiment de quoi s'inquiéter. La tempête pourrait en effet d'une part mettre à mal les atterrissages des sondes et ralentirait fortement leur autonomieautonomie en déposant la poussière sur les panneaux solaires des géologuesgéologues électroniques et en obscurcissant de plus fortement le ciel. Autant dire que leur mission serait alors irréalisable.


    Les photographies de Don Parker

    Bruce Jakosky, géologue de l'Université du Colorado qui a participé à la sélection des sites d'atterrissage des rovers, déclare que « d'habitude ces tempêtes apparaissent et s'éteignent en quelques jours ou une semaine, ou bien elles s'étendent en tempêtes globales. Nous ne savons pas ce qui va arriver avec celle-ci ».

    La tempête de poussière a été découverte vers la fin de la semaine dernière et couvre maintenant une grande région de l'hémisphère nordhémisphère nord de la planète.
    M. Jakosky a rajouté que « Il doit être trop tôt pous savoir s'il faut s'en inquiéter ... mais quoi qu'il en soit, comme cela arrive deux à trois semaines avant un atterrissage, il y a de quoi s'en préoccuper ».

    En effet, la situation est préoccupante. Les sondes, actuellement sur une trajectoire de collision avec Mars, pourront-elles se mettre en orbiteorbite en attendant la fin du déluge, s'il se produit, ou bien devront-elles s'enfoncer sans autre choix dans l'atmosphèreatmosphère alors hostile du dieu de la guerre ? Il est actuellement trop tôt pour envisager cela mais dans moins de 10 jours Beagle 2 devrait se poser sur Mars. Qu'adviendra-t-il ? Le destin des sondes est scellé entre les ventsvents du complexe climatclimat de la planète rouge...

    Suite de l'aventure martienne prochainement sur Futura-Sciences...