Lancée vendredi, la capsule Dragon a rejoint la Station spatiale dès dimanche. Après un court voyage de 40 heures, elle s'y est amarrée. Les 2,4 tonnes de fret qu'elle transportait ont été livrées. Lors de ce vol, SpaceX a également placé en orbite cinq satellites CubeSat. Surtout, la société d'Elon Musk a réussi son pari de faire redescendre le premier étage sans le crasher. Il a amerri en douceur au large de Cap Canaveral.

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    Quarante heures après son lancement depuis Cap Canaveral à bord d'un lanceur Falcon 9, La capsule Dragon est arrivée à bon port. Elle s'est amarrée au module Harmony de la Station spatiale internationale à l'aide du bras robotisé du complexe qui l'a saisie. Elle devrait y rester jusqu'au 18 mai, date à laquelle elle sera désorbitée et redescendra sur Terre chargée de plus de 1.600 kgkg de fret, dont des ordinateursordinateurs, du matériel devenu inutile et des expériences scientifiques terminées.

    Cette mission est la quatrième à destination de la Station après deux missions de ravitaillement en octobre 2012 et mars 2013 et un premier vol de démonstration réussi en mai 2012. Ces missions de ravitaillement sont réalisées dans le cadre d'un contrat passé avec la Nasa, qui prévoit 12 vols d'ici 2016. La récente décision états-unienne de prolonger la durée de vie de l'ISS jusqu'en 2024 amènera la Nasa à négocier de nouveaux contrats de ravitaillement avec SpaceXSpaceX et Orbital Sciences, l'autre société privée chargée du ravitaillement de l'ISS.

    Du fret pour l’équipage de la Station spatiale internationale

    Pour cette troisième mission de ravitaillement, la capsule embarquait plus de deux tonnes de fret. Le gain en masse est notable : lors de la précédente mission, en mars 2013, la capsule Dragon transportait seulement 544 kg de fournitures.

    Le premier étage du lanceur Falcon 9 lors de son décollage (sur lequel est inscrit « SpaceX »). Sur ses flancs, les quatre pieds, repliés, de son système d’atterrissage. Pendant l’ascension du lanceur, ils n’ont pas d’effet négatif sur son comportement. Le lanceur a décollé de son pas de tir de Cap Canaveral en Floride vendredi 18 avril à 15 h 25 (19 h 25 TU). © Nasa, Kim Shiflett

    Le premier étage du lanceur Falcon 9 lors de son décollage (sur lequel est inscrit « SpaceX »). Sur ses flancs, les quatre pieds, repliés, de son système d’atterrissage. Pendant l’ascension du lanceur, ils n’ont pas d’effet négatif sur son comportement. Le lanceur a décollé de son pas de tir de Cap Canaveral en Floride vendredi 18 avril à 15 h 25 (19 h 25 TU). © Nasa, Kim Shiflett

    Outre des consommables, elle a apporté du matériel nécessaire pour 150 expériences qui seront réalisées par les équipages des Expéditions 39 et 40, dont une serre pour étudier la croissance des végétaux en orbiteorbite et une expérience médicale pour tenter d'identifier les causes de l'affaiblissement du système immunitairesystème immunitaire lors des missions de longue durée. Une recherche qui pourrait également aider à mettre au point des traitements contre des maladies auto-immunes comme l'arthritearthrite ou le diabètediabète.

    Les astronautesastronautes trouveront également de nouvelles combinaisons spatiales, les jambes de Robonaut 2 (le premier robot humanoïderobot humanoïde à voler dans l'espace et conçu pour faciliter la vie des astronautes à bord de l'ISS, à bord depuis 2011) et un nouveau système de transmission de données par laserlaser avec la Terre. Ce sera la première fois que la Nasa utilise un signal optique pour communiquer entre le sol et l'ISS, ce qui permet d'augmenter le taux de transfert de données.

    Retour sur terre du premier étage du lanceur Falcon 9

    L'autre intérêt de cette mission était la tentative de récupération du premier étage. Celui-ci devait retourner se poser à la surface de l'océan Atlantique, au large des côtes floridiennes de Cap Canaveral. Cette descente contrôlée, grâce à la puissance du propulseurpropulseur utilisé comme rétrofusée, s'est semble-t-il bien déroulée. C'est du moins ce qu'indiquent les données qui ont été reçues jusqu'à huit secondes après son amerrissage sans dégât significatif.

    Trois minutes après le décollage du lanceurlanceur de SpaceX, le premier étage s'est séparé du reste du lanceur. Afin de l'amener à se poser au-dessus d'un point donné en volant à la verticale, deux rallumages d'un certain nombre de ses neuf moteurs ont été nécessaires. Un premier pour réduire sa vitessevitesse, à 8,5 kilomètres d'altitude, alors qu'elle était de Mach 1,1. Le second a permis l'amerrissage en douceur. La descente s'est faite avec un taux de roulis proche de zéro.

    L'étage devait ensuite être récupéré. Quelques instants après son amerrissage, des navires sont partis dans sa direction. Mais des conditions météorologiques défavorables, ventsvents forts et fortes houleshoules, rendaient la manœuvre hasardeuse et risquaient de faire couler l'étage.