Virgin Galactic, qui ne parvient toujours pas à mettre au point son moteur-fusée, joue gros cette année. Le SpaceShipTwo, l'engin qui doit transporter des passagers à la frontière de l'espace, devrait s'en approcher lors d'une série de vols d'essai. Et d’aucuns se demandent si le milliardaire haut en couleur Richard Branson va gagner son pari d’envoyer ses clients dans l’espace.

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    En juin 2013, nous vous alertions sur les difficultés de Spaceship Company, la coentreprisecoentreprise de Scaled Composites et du groupe Virgin de Richard Branson, qui construit le SpaceShipTwo, à mettre au point le moteur-fusée de l'engin. Ce propulseur hybridehybride (poudre et oxygène liquide) doit amener deux pilotes et six passagers flirter avec la frontière de l'espace, arbitrairement fixée à 100 kilomètres d'altitude. Malheureusement, les essais au sol, sur banc de test, et ceux réalisés en vol sont bien en deçà des attentes des ingénieurs. En l'état, le moteur-fuséefusée n'est pas capable d'amener l'engin et ses passagers au-delà de ces 100 km d'altitude.

    Bien que les vols d’essais du SpaceShipTwo soient encourageants, depuis les 16 secondes de fonctionnement atteintes lors du premier essai en vol du moteur en mai 2013, le moteur-fusée n'a toujours pas atteint des niveaux de performance et de fiabilité satisfaisants. Les essais prévus cette année à des vitessesvitesses et des altitudes plus élevées sont déterminants pour l'avenir de Virgin Galactic. Si dans notre article de juin 2013 se posait la question d'un changement du profil de la mission (monter à seulement 65 ou 70 km d'altitude), il est aujourd'hui également question de changer de type de moteur et de le remplacer par un modèle fonctionnant avec un mélange de kérosènekérosène et d'oxygène. Un changement aussi significatif serait synonyme d'un report de plusieurs années.

    Malgré ce retard dans le développement du moteur, Richard Branson prévoit toujours un premier vol spatial avant la fin de l'année. Il ferait partie de ce voyage avec deux de ses enfants. En septembre 2013, il prévoyait un premier vol avant février 2014. Seule bonne surprise, malgré ses difficultés, la société continue de capter de nouveaux clients ! Ils seraient aujourd'hui entre 500 et 700 (dont une vingtaine de Français) à avoir réservé un siège à bord du SpaceShipTwo pour s'offrir quelques minutes en apesanteurapesanteur.