Après l'abandon du programme Constellation et donc du moyen de transport prenant la suite de la navette vers 2015, la Russie aura le monopole du transport des astronautes vers la Station spatiale internationale à partir de 2011. La loi de l'offre et de la demande étant ce qu'elle est, les prix grimpent déjà...

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    Depuis 2001 et le vol du premier touriste spatial Dennis Tito, ici à l'image, 6 autres personnes ont réalisé leurs rêves de voyager dans l’espace. Le Québécois Guy Laliberte est la dernière personne à l’avoir fait, en octobre 2009. Crédit RSC Energia

    Depuis 2001 et le vol du premier touriste spatial Dennis Tito, ici à l'image, 6 autres personnes ont réalisé leurs rêves de voyager dans l’espace. Le Québécois Guy Laliberte est la dernière personne à l’avoir fait, en octobre 2009. Crédit RSC Energia

    Lors de la dernière réunion des agences spatiales du Canada, des Etats-Unis, de l'Europe, du Japon et de la Russie, qui vient de se tenir à Tokyo, l'agence russe Roscosmos a démontré sa position de force. Son responsable y a annoncé que le futur tarif pour les astronautes non russes devra couvrir non seulement le coût des lancements mais aussi celui du développement des vols habitésvols habités russes.

    Concrètement, le contrat qui lie la Nasa et Roscosmos, arrivant à échéance en 2012 et portant sur le transport d'astronautes américains à bord de la Station et leur retour sur Terre, sera reconduit mais pas sur les mêmes bases. Aujourd'hui, Roscosmos facture l'aller-retour Terre-ISSISS à environ 51 millions de dollars.

    La manne touristique est tarie

    Depuis que l'équipage permanent de la Station est passé de 3 à 6 astronautes en 2009, la Russie ne peut plus embarquer de touristes spatiaux à bord de ses capsules SoyouzSoyouz, par manque de places à bord. Outre ses propres cosmonautes, elle doit également convoyer vers la Station et redescendre sur Terre les astronautes canadiens, européens et japonais.

    Cette situation va se tendre avec le retrait des navettes à la fin de l'année. Finalement, elle ne fait pas les affaires de la Russie car la commercialisation de ses voyages par Space Adventures apportait des devises étrangères à un programme spatial exsangue.