Il semblerait que l'ADN humain permette de reconstituer les traits du visage d'une personne ! Ce lien peut se révéler très utile en archéologie, lorsque les scientifiques tentent de savoir quels ont été les morphotypes humains passés…


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    Quels étaient les visages des Égyptiens il y a entre 2.000 et 3.000 ans ? Cette question a été celle d'une équipe de chercheurs de l'Institut Max PlanckMax Planck et de l'Université de Tubingen, en Allemagne, pour laquelle ils ont présenté des résultats au cours du 32eInternational Symposium on Human Identification. Ils ont en effet décidé de reconstruire, virtuellement, le visage de trois momies masculines en établissant un lien entre le génomegénome des individus et les traits de leur visage.

    Les logiciels de reconstruction 3D permettent de visualiser et d'affiner virtuellement les traits et reliefs d'un visage. © Parabon Nanolabs
    Les logiciels de reconstruction 3D permettent de visualiser et d'affiner virtuellement les traits et reliefs d'un visage. © Parabon Nanolabs

    Grâce à des comparaisons avec d'autres ADNADN anciens dont l'origine était connue, les chercheurs ont établi que ces momies égyptiennes avaient respectivement une origine du Yémen, du Maroc et de Tunisie.  

    Égyptiens d'hier et d'aujourd'hui

    Grâce à un modèle prédictif, les chercheurs ont déterminé que les individus avaient probablement les yeuxyeux et cheveux bruns, le teint mat clair et pas de taches de rousseur. Les résultats de cette étude permettent également de confirmer que les anciens Égyptiens avaient un allèleallèle qui leur conférait une peau plus claire que celles des Égyptiens actuels.

    Les différences génétiques calculées entre les trois momies ont permis à un artiste de représenter le visage des hommes à l'âge de 25 ans. © Parabon Nanolabs
    Les différences génétiques calculées entre les trois momies ont permis à un artiste de représenter le visage des hommes à l'âge de 25 ans. © Parabon Nanolabs

    De plus, l'ascendance de ces individus est plus proche de celle de l'Homme moderne méditerranéen et des populations du Moyen-Orient que de celle des Égyptiens actuels. Il y a 2.000 ans, les Égyptiens étaient génétiquement plus proches d'individus du Moyen-Orient que d'Afrique sub-saharienne mais des hybridations entre Égyptiens et populations sub-sahariennes ont eu lieu depuis, ce qui explique notamment les changements de pigmentationpigmentation de la peau des Égyptiens au cours du temps.