Associant ski de fond et tir, le biathlon exige à la fois une grosse capacité physique et une grande précision. Un cocktail particulièrement difficile à mettre en place pour les tireurs d’élite de la neige.

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    Discipline aux origines militaires, le biathlon, sport olympique depuis 1960, a su séduire un large public malgré le petit nombre de ses pratiquants (moins de 500 en France). Avec leur carabine 22 Longs Rifles (balle de 5,6 mm de diamètre) dont le poids ne doit pas descendre sous les 3,5 kgkg, les athlètes visent des cibles postées à 50 m du pas de tir. À titre de comparaison, un terrain de handball mesure 40 m de long.

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    Le diamètre de la cible diffère selon la nature du tir. En position couchée, la cible mesure 45 mm de diamètre (le diamètre d'une balle de golf est de 42 mm) tandis qu'au tir debout, position plus instable, sa taille grimpe à 115 mm. Un mécanisme permet de valider le tir en faisant basculer la cible lorsqu'elle est atteinte.

    Au biathlon, le diamètre de la cible diffère selon la nature du tir. © savoieleysse, fotolia

    Au biathlon, le diamètre de la cible diffère selon la nature du tir. © savoieleysse, fotolia

    Biathlon : 150 m de pénalité par tir manqué

    La réussite au tir est déterminante pour espérer briller. Les échecs sont en effet lourdement sanctionnés. Dans les épreuves du sprint (7,5 km pour les femmes, 10 km pour les hommes), de la poursuite (10 km pour les femmes, 12,5 km pour les hommes) et de la mass-start (départ en peloton, 12,5 km pour les femmes, 15 km pour les hommes), un tir manqué oblige le biathlète à parcourir un tour de pénalité sur un anneau de 150 m, soit, selon les pistes, environ 20 secondes supplémentaires. Dans l'épreuve dite « individuelle » (15 km pour les femmes, 20 km pour les hommes), chaque erreur au tir ajoute une minute au chrono du skieur. Pour les épreuves de relais, chaque membre de l'équipe a le droit à trois pioches. Si après avoir utilisé ses trois « jokers », l'athlète n'a pas fait tomber toutes les cibles, il doit alors effectuer un tour de pénalité par cible non atteinte.

    Le nombre de tirs varie également selon les épreuves. Si sur le format sprint et en relais, chaque biathlète n'effectue qu'un tir couché puis un tir couché, dans les autres distances, il devra effectuer deux « couchés » et deux « debouts ».