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    Les masques chirurgicaux, qui doivent en principe être jetés au bout de quatre heures d'utilisation, gardent d'excellentes capacités de filtrationfiltration même après 10 lavages en machine à 60 °C, d'après des tests menés par UFC-Que Choisir. L'association de consommateurs a mené des tests sur trois modèles achetés en grandes surfaces et en parapharmacie qui montrent une capacité de filtration comprise entre 90 % et 100 % même après 10 lavages, et autant de passages au sèche-linge et de repassages doux. « En dépit d'un léger feutrage, les masques chirurgicaux lavés font donc jeu égal, et au-delà, avec les plus performants des masques en tissu portant la garantie Afnor/DGA », atteste l'UFC-Que Choisir.

    Pour l'association, les masques jetables sont donc tout aussi performants, tout en étant moins coûteux à l'unité. Un masque jetable est ainsi vendu entre 10 et 60 centimes l'unité, contre 3 à 15 euros pour un masque en tissu, réutilisable lui aussi 10 fois. En octobre, un collectif de chercheurs avait préconisé la « technique des enveloppes », consistant à stocker les masques dans des enveloppes en papier pendant une semaine, afin de pouvoir les réutiliser. « 99,9 % des coronaviruscoronavirus SARS-CoV-2SARS-CoV-2 sont inactifs au bout de sept jours sur la face externe, et quatre jours sur la face interne, certifient les chercheurs. On peut ainsi garder le masque très longtemps, et le recyclerrecycler au moins 20 ou 30 fois, ce qui permet plus de six mois d'utilisation. »


    Coronavirus : oui, on peut laver son masque jetable

    Article de Céline DeluzarcheCéline Deluzarche publié le 26/10/2020

    Un masque jetable doit être jeté au bout de quatre heures d'utilisation : c'est ce que vous avez entendu partout. Les masques chirurgicaux sont pourtant parfaitement lavables et réutilisables, atteste sur France Bleu Philippe Vroman, enseignant-chercheur au laboratoire Gemtex de l'Ensait à Roubaix. Il faut savoir que le masque chirurgical tire son efficacité de deux points. Premièrement, sa matièrematière, constituée de trois épaisseurs : une couche de meltblown, un textile non tissé très filtrant dérivé du polypropylènepolypropylène, pris en sandwich entre deux couches de spunbond, aux fibres beaucoup plus grosses et servant de matériaumatériau support. Deuxièmement, on ajoute sur ce masque une charge électrostatiqueélectrostatique qui « retient » les particules virales.

    Quand on mouille le masque, ce dernier perd sa charge électrostatique : c'est pour cela qu'on conseille de le changer lorsqu'il est humide. « Mais comme ce masque a une efficacité globalement supérieure aux autres masques, même après avoir été lavé et donc perdu sa charge électrostatique, il reste globalement plus efficace que les autres », assure Philippe Vroman. Une fois lavé, le meltblown filtre encore 95 % des particules de moins de trois micronsmicrons, contre 90 % pour les masques en tissu grand public, explique le spécialiste.

    Mais combien de fois est-il réutilisable ? « C'est une bonne question ! Aujourd'hui, on fait des études pour vérifier la capacité de ce masque à être réutilisable. La piste n'avait pas été explorée jusqu'à présent puisque ça n'était pas l'usage du masque chirurgical. Mais comme on a des résultats intéressants jusqu'à cinq lavages, nous allons étudier sa tenue », indique Philippe Vroman. Même en prenant une base de cinq lavages, cela permet de beaucoup réduire le gaspillage, la pollution... et le coût.

     

     

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