Le non-port de la ceinture de sécurité fait encore trop de morts et de blessés très graves sur les routes, par négligence ou inconscience. Dans le cadre d'une grande campagne de sensibilisation nationale sur le port de la ceinture de sécurité à l'arrière, la Sécurité routière a organisé une séance de crash test sur le site de l'UTAC (Union technique de l'automobile, du motocycle et du cycle) de Montlhéry. En présence d'experts, cette séance a eu pour objectif d'observer les forces et mécanismes en jeu au sein de l'habitacle lors d'un choc frontal sans ceinture de sécurité à l'arrière.

au sommaire


    Photo F.CEPAS - Sécurité Routière

    Photo F.CEPAS - Sécurité Routière

    Organisée autour de deux tirs (mannequins attachés / non attachés), la séance de crash test permet de mettre en parallèle les deux cas possibles en situation de choc frontalfrontal pour un enfant et un adulte et de montrer que, sans ceinture de sécurité à l'arrière, le danger est bien réel.

    Les passagers arrière non attachés mettent en effet leur vie et celle des autres en danger de mort.

    Photo F.CEPAS - Sécurité Routière

    Photo F.CEPAS - Sécurité Routière

    Ils risquent l'éjection du véhicule par le pare-brise avant, le pare-brise arrière ou les ouvertures latérales.

    Le siège avant, bien loin de les protéger se transforme en murmur de bétonbéton sur lequel ils viennent s'écraser.

    Enfin, le passager non ceinturé présente un danger pour le conducteur et le passager à l'avant du véhicule. Dans un choc frontal, à 70 km/h, un adulte de 60 kgkg se transforme en projectile de 1,8 tonne ! Sans ceinture, le corps du passager arrière risque d'être projeté contre celui du passager avant et de le tuer ou le blesser gravement.

    Rendu obligatoire depuis 1990, le port de la ceinture à l'arrière est encore loin d'être adopté par l'ensemble des Français. Les chiffres restent préoccupants :

    En 2003, si 100% des usagers de voiturevoiture de tourisme avaient mis leur ceinture de sécurité le nombre total de tués aurait pu être réduit de 10 % soit 572 personnes (745 en 2002).

    Photo F.CEPAS - Sécurité Routière

    Photo F.CEPAS - Sécurité Routière

    D'après une enquête ASFA/La PréventionPrévention routière (octobre 2004) effectuée sur le réseau autoroutier, 68 % seulement des passagers sont attachés à l'arrière alors qu'ils sont 97 % à être attachés à l'avant. Ce faible pourcentage est constant depuis 3 ans (70 % en 2002). Ce chiffre baisse à 51 % lorsqu'il s'agit de s'attacher à la place arrière centrale.

    Trop de conducteurs et de passagers sont inconscients du danger lié au non-port de la ceinture à l'arrière et ne respectent pas cette règle de conduite.

    Des préjugés faux et dangereux

    Photo F.CEPAS - Sécurité Routière

    Photo F.CEPAS - Sécurité Routière

    Négligence ? Inconscience ? Trop d'idées reçues, fausses et dangereuses persistent encore sur cette règle auprès du grand public. N'étant pas à proximité immédiate du pare-brise, les passagers pensent être davantage protégés à l'arrière qu'à l'avant en cas d'accident. Croyant que le siège avant les retiendra ou que leur poids les lestera, ils jugent, à tort, inutile de s'attacher à l'arrière. Ces idées reçues les confortent ainsi dans cette pratique qui en cas de choc même à petite vitessevitesse peut être mortelle ou les laisser lourdement handicapés.

    Les conducteurs responsables

    Chaque année, les accidents de la route font encore de nombreuses victimes parmi les enfants et adolescents : sur autoroute, seulement 77 % des enfants de moins de 10 ans sont attachés et parmi ces 77 % la moitié d'entre eux ne le sont pas correctement. Depuis le décret 2005-277 du 25 mars 2005 le conducteur est responsable du port de la ceinture de sécurité ou d'un moyen de retenue adapté pour tous ses passagers mineurs.

    Une campagne pour expliciter les risques

    La séance de crash test organisée s'intègre dans la nouvelle campagne de communication visant à rappeler à tous que le port de la ceinture de sécurité à l'arrière est loin d'être un accessoire optionnel dont on peut se dispenser.