Les crânes, vieux de 160 000 ans, qui viennent d'être découverts en Ethiopie sont les plus anciens crânes connus de l'homme moderne.

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    Confirmation de la naissance d'Homo sapiens en Afrique

    Confirmation de la naissance d'Homo sapiens en Afrique

    Il s'agit de précieuses pièces informant sur la naissance d'Homo sapiens. Ces fossilesfossiles renforcent la théorie selon laquelle notre espèceespèce est apparue en Afrique, a déclaré Tim White, de l'Université de Californie (Berkeley, Etats-Unis), dont l'équipe est l'auteur de la découverte. L'hypothèse de la naissance de notre espèce en Afrique avait été avancée par de nombreux chercheurs, en opposition à la conception d'une naissance en plusieurs régions du globe. Il s'agit d'un bel exemple de confirmation par les fossiles de ce à quoi croyaient les scientifiques, indique Daniel Lieberman, de l'Université Harvard (Massachusetts, Etats-Unis).

    Les fossiles ont été trouvés en Ethiopie, dans la région du Moyen Awash. Il s'agit de deux crânes complets, un d'adulte et un d'enfant, ainsi que de larges fragments de crâne d'un autre adulte. Ils présentent toutes les caractéristiques d'hommes modernes sans exception, précise Lieberman. Le fossile d'adulte est par exemple composé d'une vaste boîte crânienne et d'une face plate. Les chercheurs ont classé les spécimens dans une nouvelle sous-espècesous-espèce : Homo sapiens idaltu. Les fossiles ont été trouvés au milieu d'une profusion d'os d'hippopotames et d'antilopesantilopes ainsi que parmi des couteaux et d'autres outils. Les couteaux étaient composés aussi bien d'objets fabriqués à partir des techniques de l'Age de pierre que d'autres pierres plus primitives.

    La question est désormais de savoir, après confirmation de l'apparition de nos ancêtres en Afrique, comment ils ont évolué sur ce continent. Les hommes modernes sont-ils apparus en Afrique de l'Est et se sont-ils répandus à partir de là ? Je doute que nous trouvions un endroit unique où tout se serait passé, indique Chris Stringer, qui étudie les origines de l'homme au Muséum d'Histoire Naturelle de Londres. Il est possible selon lui que le désertdésert ait isolé les premières populations les unes des autres et que celles-ci, dans le cas où le climatclimat aurait favorablement évolué, se soient à nouveau retrouvées plus tard et aient alors partagé les traits propres que chacune avait développés. Mais la réponse à ce genre de question nécessite la découverte d'autres fossiles.