Depuis sa découverte en Afrique du Sud, le variant Omicron fait trembler la planète. Fermetures des frontières, ruées sur les doses de vaccin, réunions au sommet, effondrement des marchés boursiers… Et si ce variant était en fait une bonne nouvelle qui nous permettrait d’en finir avec la pandémie ? Explications.


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    À peine quelques jours après l'annonce de l'Afrique du Sud, le médecin ayant donné l'alerte, le Dr. Angélique Coetzee, déclarait que les premiers cas Omicron observés souffraient de symptômes différents du variant Delta : fatigue et courbatures, mais sans perte du goûtperte du goût et de l'odorat. Surtout, elle précisait que les symptômes étaient plus légers et qu'aucun cas n'avait nécessité d'hospitalisation. En fin de semaine dernière, elle parlait même de cas « extrêmement bénins ». C'est également l'opinion du Dr. Anthony Fauci, conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitairecrise sanitaire. Il a expliqué dimanche soir que les informations provenant d'Afrique du Sud indiquaient que le variant semblait provoquer des symptômes peu graves, en comparaison du variant Delta.

    Un variant moins dangereux et plus contagieux ?

    En revanche, le variant Omicronvariant Omicron semble extrêmement contagieuxcontagieux. Les données préliminaires en provenance d'Afrique du Sud sont en faveur d'une transmissibilité bien supérieure au Delta. Cette tendance est également observée au Danemark, pays très bien équipé en matièrematière de séquençageséquençage. Le nombre de cas a triplé en 48 heures dans ce pays. Les autres pays européens, moins bien organisés pour séquencer, sous-estiment sans doute le nombre de cas attribuables au variant Omicron. Par ailleurs, il semblerait que le variant Omicron soit en réalité présent en Europe depuis bien plus longtemps !

    Le variant Omicron pourrait bien sonner la fin des gestes barrières !

    Cette haute contagiosité pourrait bien être une bonne nouvelle. Si le variant Omicron est effectivement plus contagieux que le variant Delta, il va petit à petit, voire rapidement, le remplacer. Et si les symptômes d'Omicron sont effectivement bénins, qu'aucun patient ne nécessite d'hospitalisation, cela pourrait bien sonner la fin des gestes barrières !

    Pour évaluer le nombre de cas lié à l'omicron, il faut séquencer les prélèvements. © famveldman, Adobe Stock
    Pour évaluer le nombre de cas lié à l'omicron, il faut séquencer les prélèvements. © famveldman, Adobe Stock

    Prudence et patience…

    Ces données sont cependant à prendre avec des pincettes. Jusqu'à présent, les nouveaux variants se sont toujours montrés forcément plus contagieux (sinon ils ne peuvent pas exister) sans jamais être moins dangereux...

    Il s'agit là de données préliminaires, il va falloir attendre quelques semaines avant d'avoir des données fiables. De plus, la population africaine n'est pas comparable à la population européenne : moins vaccinée et plus jeune. D'une part, quel sera le niveau de propagation du variant Omicron au sein d'une population bien couverte par la vaccinationvaccination ? Les vaccinsvaccins disponibles seront-ils aussi efficaces qu'avec les autres variants ? Les laboratoires PfizerPfizer et Moderna sont déjà au travail pour répondre à cette question et créer un nouveau vaccin, si nécessaire. D'autre part, la légèreté des symptômes observés pourrait peut-être tout simplement s'expliquer par la jeunesse des patients... En attendant d'en savoir plus, la meilleure attitude demeure de conserver les gestes barrières et de se faire vacciner.