Les travailleurs de bureau, ou « cols blancs », peuvent être particulièrement impactés par le stress et ce que l’on attend de leur travail. Une étude sur près de 6 500 Canadiens des deux sexes suggère que les hommes soumis à ces deux facteurs présentent un risque accru de maladie cardiaque.


au sommaire


    Une étude menée auprès de « cols blancs » canadiens suggère que les hommes qui subissent à la fois un stress professionnel et un travail exigeant beaucoup d'efforts pour une faible récompense (appelé « déséquilibre effort-récompense ») courent deux fois plus de risques de développer une maladie cardiaque que les autres. À noter que le terme « récompense » peut par exemple désigner le salaire, la reconnaissance ou la sécurité de l'emploi.

    Près de 6 500 travailleurs sans maladie cardiovasculaire (45 ans en moyenne) ont été suivis pendant une période médiane de 18,7 ans. Les emplois comprenaient des postes de cadres supérieurs, de techniciens et d'employés de bureau. Parmi les 3 118 hommes de l'étude, 571 ont eu un premier événement coronarien. Parmi les 3 347 femmes, 265 ont eu un premier événement coronarien, mais les chercheurs rapportent que l'impact du stress au travail sur la santé cardiovasculaire des femmes n'est pas concluant.

    Un impact similaire à celui de l'obésité sur la santé cardiovasculaire

    « Nos résultats suggèrent que les interventions visant à réduire les facteurs de stress de l'environnement de travail pourraient être particulièrement efficaces pour les hommes et pourraient également avoir des implications positives pour les femmes, étant donné que ces facteurs de stress sont associés à d'autres problèmes de santé prévalents tels que la dépression », a déclaré Mathilde Lavigne-Robichaud, auteure principale de l'étude publiée dans la revue Circulation : Cardiovascular Quality and Outcomes.

    Peu d'études antérieures ont examiné comment la combinaison du stress au travail et du déséquilibre effort-récompense impacte le risque de maladie cardiovasculairemaladie cardiovasculaire. Les chercheurs notent que cette combinaison était similaire à l'ampleur de l'impact de l'obésité sur le risque de maladie coronarienne.