De plus en plus prisée par les entreprises et par les étudiants, la double compétence permet de valoriser auprès des employeurs une formation initiale spécialisée et de se démarquer avec l’apport de nouvelles compétences.


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    Après un premier diplôme de niveau licence ou master, de nombreux étudiants font le choix de valoriser leur parcours en décidant d'ajouter sur leur CV de nouvelles compétences, acquises grâce à une formation diplômante complémentaire.

    Double compétence : réfléchir à son projet avant de s’y lancer

    La double compétence n'est pas là uniquement pour faire beau sur le CV : elle apporte une valeur ajoutée au parcours initial de l'étudiant et le complète. Il est important de savoir se remettre en question, d'identifier ses points forts et surtout ses axes d'amélioration afin de choisir la formation qui permettra à atteindre ses objectifs professionnels. La double compétence peut ainsi favoriser une insertion sur le marché de l'emploi plus rapide car elle permettra au diplômé de candidater à des postes pluridisciplinaires avec des missions multiples, en offrant des compétences transverses.

    Double compétence : un vrai plus sur le CV

    Conçues initialement pour les étudiants issus d'une école d’ingénieurs, les formations de double compétence s'ouvrent aujourd'hui à tous les secteurs d'activité. Ainsi, les profils purement scientifiques (biologie, chimie, énergie, informatique) peuvent compléter leur formation avec une compétence en marketing ou en management. Les sciences humaines, lettres, langues, sociologie, psychologie ou RH sont aussi d'excellents candidats à la double compétence, avec l'apport d'une expertise digitale en lien avec leur secteur.

    Quelle que soit cette double compétence, elle doit servir le CV et être valorisé. Elle doit montrer que le projet professionnel est cohérent et que l'importance de la polyvalence et de la pluridisciplinarité dans un emploi a bien été comprise. Cette double compétence va également permettre au candidat de bénéficier d'une meilleure rémunération et de pouvoir évoluer professionnellement plus facilement.

    La double compétence peut faire la différence pour obtenir un emploi lorsqu’il y a de la concurrence sur un poste. © Pixel-Shot, Adobe Stock
    La double compétence peut faire la différence pour obtenir un emploi lorsqu’il y a de la concurrence sur un poste. © Pixel-Shot, Adobe Stock

    Double compétence : un véritable atout pour les entreprises

    Les entreprises s'intéressent de plus en plus à ces profils de double compétence. Toutes les entreprises travaillent sur des projets nécessitant des connaissances techniques, commerciales, managériales ou encore de marketing. Les candidats ayant donc une double, voire triple compétence, répondant aux besoins de l'entreprise sont donc bien évidemment privilégiés par rapport à des profils plus généralistes et moins polyvalents. Les employeurs voient en ces candidats des personnes autonomes, adaptables, réactives et dotées d'une compréhension globale d'un poste et d'un marché. L'avènement des nouvelles technologies et de la digitalisation des données est par ailleurs devenu un enjeu tel que les entreprises ne peuvent pas se permettre de passer à côté de personnes polyvalentes et doublement compétentes.

    Ceci est d'autant plus vrai pour des industries de pointe, des secteurs innovants comme dans les biotechnologies, l'énergie ou encore la cybersécurité. Business School, universités, écoles d'ingénieurs, écoles de commerce, tous se mettent à proposer des doubles diplômes pour une hybridationhybridation parfaite entre spécialisation et compétences managériales.

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    Le métier de manager-chef de projet

    Trois questions à Cécile Frankart, directrice de IONIS-STM, école de la double compétence technologique et managériale

    Ionis-STM existe maintenant depuis 18 ans, comment est née cette école de la double compétence ?

    Ionis-STM a été construite sur une approche nouvelle : la capacité à valoriser les sciences et la technique dans l'univers du business. En effet, le modèle d'experts mono-compétents ne répond plus aux besoins des entreprises, nous avons alors choisi de créer une école permettant - dès la formation initiale - de se forger un profil alliant compétences scientifiques/technologiques, et managériales, incluant la gestion de projet. 

    Au début des années 2000, les prémices des besoins en transversalité en entreprise ont commencé à se faire sentir, notamment avec la montée en puissance du digitaldigital. C'est ainsi que les « Masters EPITA » (ancien nom de Ionis-STM), ont été créés, pour former des profils en Informatique & Management. Puis, nous nous sommes déployés sur d'autres secteurs.

    La société a beaucoup évolué ces 15 dernières années, les besoins des entreprises également. Comment s’est adaptée Ionis-STM pour faire évoluer son offre de formations ?

    À Ionis-STM, nous travaillons en relation étroite avec nos entreprises partenaires, ce qui nous permet une adaptation permanente de nos formations à la réalité du marché du travail, et une anticipation des besoins des entreprises. En effet, en entreprise, le constat est clair : les échanges professionnels sont facilités dès lors que les managers ont une vision complète des projets - donc des compétences à la fois scientifiques et techniques.

    Le secteur de la santé et des BiotechnologiesBiotechnologies est pleinement concerné par ces mutations rapides. C'est pourquoi Ionis-STM propose depuis une dizaine d'années une formation Biotechnologies & Management dédiée à ce secteur. Elle s'adresse à des étudiants issus de cursus universitaires en biologie, santé ou chimie, qui viennent chercher des compétences en gestion de projet et en management pour intégrer l'industrie pharmaceutique, agroalimentaire ou cosmétique.

    Pour les étudiants issus de physique/énergie/sciences de l'ingénieur, nous proposons une filière Énergie & Management ; un secteur qui offre une grande diversité de métiers dans les énergies fossilesénergies fossiles et renouvelables, ainsi que dans l'optimisation énergétique.

    Enfin, désormais, nous nous adressons également aux profils SHS, RH, lettres, langues et sociologie, qui ne sont pas toujours conscients de leurs compétences en entreprise. Notre filière Digital & Management les forme au digital pour leur permettre d'accéder à des postes à responsabilités dans lesquels ils pourront valoriser leur formation initiale.

    La double compétence est-elle devenue incontournable ?

    Pour manager des projets, sans aucun doute ! Il s'agit de décloisonner les disciplines, de comprendre les enjeux business et technologiques pour gagner en efficacité. 

    Face à ces évolutions, nous conduisons les étudiants à comprendre les problématiques des filières et des métiers auxquels ils se destinent, et à apprendre à travailler comme en entreprise sur des projets souvent transverses. Concrètement, il s'agit d'apprendre à « marketer » un médicament, à manager un projet en énergie, à évaluer le ROI d'un projet informatique, ou encore à élaborer une stratégie digitale pour un lancement de produit.

    Le fort taux d'insertion de nos diplômés (95 % en six mois) le prouve : la transversalité permet de répondre à une demande forte des entreprises, et néanmoins encore peu couverte.