Alors que la deuxième vague s'abat sur l'Europe, après la mise en place du couvre-feu par l'État français, d'aucuns se demandent si un nouveau confinement pourrait advenir. 


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    « Quelles seront les conséquences de ne pas confiner et, à l'inverse, d'un nouveau confinement ? » et « À partir de quels critères acceptons-nous le fait de confiner à nouveau la population ? » Ces deux questions d'apparence simple sont, en réalité, plus complexes qu'il n'y paraît. Partons du principe que l'objectif est utilitariste : réduire la souffrance globale à son minimum. Dès lors, il semble que le nombre de décès soit le facteur essentiel à prendre en compte, si l'on considère que c'est ce type d'évènements tragiques qui cause le plus de souffrance. Maintenant que nous avons défini un objectif commun, il reste aux modèles prédictifs de nous dire quelles solutions adopter. 

    Sauver des vies

    Le premier confinement, que la quasi-totalité du monde a eu à subir, aurait sauvé un nombre considérable de vies humaines en leur évitant de contracter la Covid-19 mais également en empêchant les services hospitaliers d'arriver à saturation. Mais en parallèle, il a déjà augmenté l'extrême pauvreté dans le monde. Il a aussi engendré de la souffrance psychologique pour un nombre considérable de personnes. La question se pose alors, quelles stratégies engendrent le moins de morts ? À court terme, le confinement est certainement la solution à adopter sans aucun doute. À long terme, la question reste floue car elle dépend d'un nombre trop important de facteurs. Il faut donc parier. Parier sur la meilleure solution pour sauver le plus de vies humaines. À ce propos, l'Académie de médecine, devant la deuxième vaguevague qui se profile, se pose la question de savoir s'il sera possible d'éviter un nouveau confinement dans un communiqué publié ce lundi. Toutefois, elle recommande de mettre tout en œuvre (mesures barrières, limiter les interactions, télécharger l'application Stop-Covid, etc.) pour l'éviter.

    Le premier confinement a permis de sauver des vies à court terme. © Kzenon, Adobe Stock
    Le premier confinement a permis de sauver des vies à court terme. © Kzenon, Adobe Stock

    Vers un nouveau confinement ?

    Pour autant, nous ne sommes pas dans la situation de la première vague. Nous avons des masques, du gel hydroalcoolique et des traitements qui diminuent jusqu'à 30 % la mortalité en réanimation. Mais cela ne semble pas suffisant. Il faut aussi drastiquement limiter nos interactions sociales et prendre conscience que nous portons tous une responsabilité individuelle dans la circulation de ce virus. Deux pays européens, le pays de Galles et l'Irlande, ont adopté un nouveau confinement d'une duréedurée de deux semaines, espérant provoquer une cassure dans la progression de l'épidémie. Si le couvre-feufeu ne donne pas les résultats escomptés et que les confinements brefs font leurs preuves ailleurs dans le monde, il faudra peut-être envisager une telle solution.