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L'OMS souhaite que les chercheurs développent des tests sérologiques plus fiables dans le diagnostic de la tuberculose. © Olivier Le Queinec/shutterstock.com
Les tests sérologiquestests sérologiques censés identifier les anticorps à la bactérie responsable de la tuberculose ne permettent pas de diagnostiquer de façon fiable la maladie, selon deux études publiées mardi aux États-Unis.
Ces tests, largement disponibles dans les pays touchés par cette maladie, se révèlent souvent positifs quand la personne testée n'a pas la tuberculose ou négatifs dans des cas de patients tuberculeux, soulignent les auteurs de ces recherches parues dans la revue Public Library of Science (Plos) Medicine et commandées par l'Organisation mondiale de la santéOrganisation mondiale de la santé (OMS)).
En outre, ces test sont au final économiquement coûteux comparativement aux autres tests disponibles, puisque leur inefficacité conduit à un plus grand nombre de décès prématurés et de handicaps ainsi qu'à davantage d'infections secondaires et de tests supplémentaires onéreux pour vérifier des résultats faussement positifs, selon la seconde recherche menée en Inde.
L'OMS déconseille l'utilisation des tests sérologiques
Au vu des conclusions de ces deux analyses, l'OMS a recommandé le 20 juillet « de ne pas utiliser ces tests sérologiques chez des individus suspectés d'être atteints d'une tuberculose pulmonaire ou extrapulmonaire, qu'ils soient séropositifs ou non » avec le VIH, le virusvirus responsable du Sida.
L'OMS encourage ainsi vivement des recherches visant à développer de nouveaux tests pour diagnostiquer la tuberculose et d'autres tests sérologiques d'une plus grande fiabilité.
Dans la première communication, Karen Steingart de l'université de l'État de Washington à Seattle (nord-ouest), le principal auteur, a examiné un grand nombre d'études évaluant la fiabilité des tests sérologiques commerciaux. Elle a conclu avec ses collègues que dans l'ensemble, la fiabilité de ces tests était très faible pour diagnostiquer la tuberculose pulmonaire et touchant d'autres organes que les poumonspoumons.
Madhukar Pai, de l'université McGill et du Chest Institute de Montréal, au Canada, était le responsable de ces deux études.