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Le dépistage : simple et efficace. © Dominique Vernier/Fotolia
Avec 79 tests de dépistage du SidaSida menés chaque année pour 1.000 habitants, la France figure au second rang des pays d'Europe de l'ouest. Ce bon résultat, pourtant, est insuffisant. En octobre 2009, la Haute Autorité de Santé proposait ainsi plusieurs pistes pour intensifier le dépistage de l'infection. Un diagnostic précoce, en effet, permet de traiter plus tôt, et aussi de limiter la contamination.
Le diagnostic tardif concerne le plus souvent des malades que l'on aurait cru peu exposés à la maladie. Ce sont généralement des hommes, âgés de 30 ans ou plus, vivant en couple et qui ont des enfants. Ils ont été contaminés à l'occasion d'un rapport le plus souvent hétérosexuel. Outre ces « citoyens modèles » (?), le diagnostic tardif affecte la population des femmes migrantes...
Un dépistage individuel volontaire accessible pour tous
« Le pilier du dispositif (de dépistage et de diagnostic) est constitué par les médecins généralistes, précise France Lert, directrice de recherche à l'Inserm. Ils sont en effet légitimes pour proposer le dépistage à leurs patients, hors de tout facteur de risque connu. » Un test d'efficacité de ce dépistage généralisé est actuellement mené à l'hôpital de Garches, en région parisienne. Chaque personne arrivant aux urgences se voit systématiquement proposer un test.
Un dépistage ciblé doit être spécifiquement proposé aux personnes les plus exposées, sous la forme d'un dépistage régulier et répété. D'ailleurs, comme le souligne France Lert, « des campagnes d'information et de sensibilisation ciblent d'ores et déjà ces populations ».
En revanche, le dépistage individuel volontaire doit rester accessible pour quiconque souhaite connaître son statut sérologique, et cela, qu'il y ait eu ou non exposition à une situation de risque.
Quant aux antirétroviraux, « le traitement de préventionprévention de la transmission du VIHVIH de la mère à l'enfant est un immense succès » rappelle France Lert. La prophylaxieprophylaxie post-exposition donne également de très bons résultats. Enfin, « il existe des arguments forts pour penser que la mise en œuvre d'un traitement avant la prise de risque peut être efficace. Des études sont en cours aux Etats-Unis, et un projet se prépare en France auprès de la population homosexuellehomosexuelle masculine ».
L'OMS a émis de nouvelles recommandations. Depuis aujourd'hui, l'Organisation mondiale de la SantéOrganisation mondiale de la Santé (OMS) recommande de débuter le traitement antirétroviral plus précocement. Pour les adultes et adolescents, et plus spécifiquement pour les femmes enceintes séropositivesséropositives. Pour elles, le traitement pourrait commencer dès la quatorzième semaine et se poursuivre jusqu'à la fin de la période d'allaitementallaitement. C'est la première fois que l'OMS recommande un traitement des mères séropositives et de leur enfant pendant l'allaitement.
Cinq groupes sont reconnus en France pour leur plus forte prévalenceprévalence du VIH/Sida :
- - Les homosexuels de sexe masculin ont le taux de prévalence le plus élevé (près de 20% de personnes séropositives, d'après l'étude Prévagay) ;
- - Les migrants originaires d'Afrique de l'ouest, ainsi que les Français des départements d'Amérique (surtout la Guyane) ;
- - Les hétérosexuels ayant eu plus d'un partenaire sexuel au cours des 12 derniers mois ;
- - Les usagers de droguesdrogues injectables ;
- - Les prostitués des deux sexes.
Sources de l'article : Interview de France Lert, Inserm, 25 novembre 2009 - Recommandations en santé publique de la HAS : dépistage de l'infection par le VIH en France, octobre 2009.