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Les scanners fournissent une image à partir de l'absorption des rayons X par les tissus. Or les rayons X ont un pouvoir ionisant et peuvent donc induire des cancers, chez les enfants comme chez les adultes. Mais les risques de déclarer une leucémie ou un cancer au cerveau consécutivement à un examen médical restent faibles. © Raziel, Wikipédia, cc by sa 2.5
Les examens d'imagerie médicale sont devenus monnaie courante, aujourd'hui. Mais où se situe la limite séparant le bon usage de l'abus ? Pour répondre à cette question, une équipe internationale s'est penchée sur l'impact que la répétition des examens par tomodensitométrietomodensitométrie (ce que l'on appelle des scanners) pouvait avoir sur la santé de l'enfant. Leur objectif était de déterminer le risque de voir se développer une tumeur cérébrale ou une leucémie une fois ces enfants parvenus à l'adolescence ou à l'âge adulte. Les résultats qu'ils ont obtenus sont rassurants.
L'étude publiée dans The Lancet a été menée sur près de 180.000 volontaires de moins de 22 ans, qui avaient subi plusieurs scanners entre 1985 et 2002. Les auteurs ont calculé les doses de radiations ionisantes reçues par le cerveau et la moelle osseuse de ces patients. Ils ont ensuite extrapolé ces données pour déterminer les risques de cancers induits par les rayons X.
On classe la leucémie parmi les cancers du sang. Il s'agit d'une tumeur qui s'attaque à la moelle osseuse, l'organe chargé de fabriquer les composants du sang, comme les globules rouges ou les globules blancs. À l'image, des cellules précurseurs des lymphocytes B (système immunitaire) atteintes de leucémie. © VashiDonsk, Wikipédia, cc by sa 3.0
Deux cancers pour 10.000 scanners
Au premier abord, leurs conclusions peuvent paraître alarmantes : le fait de subir deux ou trois scanners cérébraux avant l'âge de 15 ans pourrait tripler le risque de tumeurtumeur cérébrale ! Quant aux patients soumis à une dizaine d'examens tomodensitométriques portant sur d'autres parties du corps, leur niveau de risque en matièrematière de leucémie serait également multiplié par trois. Pour autant, ces résultats sont relativisés par les auteurs eux-mêmes.
Mark Pearce (Newcastle University au Royaume-Uni) est l'auteur principal de cette étude. Et il tient à préciser qu'en « réalité, ce risque est faible. Il s'agit de cancers relativement rares. En fait, pour 10.000 scanners réalisés avant l'âge de 10 ans, on risque de voir se développer un cas de leucémie et un cas de tumeur cérébrale dus aux rayonnements dans les dix années suivantes ».
Par ailleurs, « le scanner induit certainement un risque de cancer. Mais il reste nécessaire au diagnosticdiagnostic et au suivi de nombreuses pathologiespathologies graves. Nous devons donc redoubler d'efforts pour justifier et optimiser chaque examen prescrit » concluent les chercheurs.