La bronchiolite, maladie virale, est en avance cette année. L'INVS et l'HAS rappellent les gestes de prévention et les réflexes à avoir en cas d'infection, pour éviter l'épidémie de bronchiolite du nourrisson. 

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    Quelques conseils pour éviter la bronchiolite du nourrisson. © Phovoir

    Quelques conseils pour éviter la bronchiolite du nourrisson. © Phovoir

    Cette année, l'épidémie de bronchiolite semble avoir commencé plus tôt qu'à l'accoutumée. Pour protéger les nourrissons de cette infection, misez sur la préventionprévention. Et s'ils se trouvent atteints, ayez les bons réflexes.

    « Le nombre de recours aux services hospitaliers d'urgence pour bronchiolite parmi les nourrissons est en forte progression en France », indique l'Institut de veille sanitaireInstitut de veille sanitaire (INVS). Ces données ont été recueillies auprès de 270 établissements de santé. Depuis le 1er septembre 2011, 61 % des enfants pris en charge par les urgences pour bronchiolite étaient des garçons. Et 48,6 % avaient moins de 6 mois. Selon l'INVS, « la bronchiolite touche chaque hiverhiver près de 30 % des nourrissons, soit environ 460.000 cas par an ».

    Bronchiolite : les conseils pour éviter le virus

    Rappelons que la bronchiolite est une maladie virale qui est due 7 fois sur 10 au virus respiratoire syncitial (VRS). Elle se manifeste par une toux sèche liée à une inflammation de la trachée et des bronchesbronches. Celle-ci s'accompagne souvent d'expectorationsexpectorations. Parfois, la respiration de l'enfant devient rapide et sifflante. Si la plupart des cas évoluent spontanément de manière favorable, il peut arriver que la maladie impose une hospitalisation. Les médecins peuvent ainsi mieux surveiller la fonction respiratoire du petit. « Les décès imputables à la bronchiolite aiguë sont [observés dans moins de] 1% des cas », indique l'INVS.

    En cas de bronchiolite du nourrisson, le pédiatre peut parfois prescrire des séances de kinésithérapie respiratoire. © Aldegonde Lecompte, Fotolia

    En cas de bronchiolite du nourrisson, le pédiatre peut parfois prescrire des séances de kinésithérapie respiratoire. © Aldegonde Lecompte, Fotolia

    Le virus se transmet par la salivesalive, les éternuements, la toux, par du matériel souillé et par les mains. Ainsi, un simple rhume d'adulte peut être à l'origine d'une bronchiolite chez un nourrisson. Lavez-vous toujours les mains avec soin, aérez la chambre du nourrisson et évitez le contact avec toute personne enrhumée. Nettoyez régulièrement les jouets, tétines et autres objets au contact de l'enfant. Pensez enfin à assurer une bonne hydratationhydratation des nourrissons pour faciliter la fluidité des sécrétionssécrétions.

    Et naturellement, veillez à ce qu'aucun fumeur ne vienne polluer l'atmosphèreatmosphère de la maison. « L'inhalationinhalation passive de tabac est un facteur aggravant pouvant conduire à l'hospitalisation », indique la Haute autorité de santéHaute autorité de santé (HAS). Outre une aération correcte de la chambre de l'enfant, maintenez toujours une température n'excédant pas 19 °C dans son environnement.

    En ce qui concerne le traitement, « la prescription de kinésithérapie n'est pas systématique. Elle dépend de l'état clinique de l'enfant. », rappelle la HAS. Une étude française menée en 2010 montrait d'ailleurs que les séances de kinésithérapie respiratoire destinées aux nourrissons hospitalisés pour bronchiolite n'accéléreraient pas la guérisonguérison. En tout cas, cette décision devrait toujours être prise par un médecin, ayant ausculté le nourrisson.