La vitamine D a le vent en poupe ! Pour la première fois, des chercheurs ont réussi à la doser directement dans le cerveau. Une nouvelle étude suggère qu’un fort taux de vitamine D dans cet organe serait associé à de meilleures fonctions cognitives.


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    Une personne atteinte de démence a des fonctions cognitives dégradées : perte de la mémoire, diminution de la capacité d'attention et de concentration... S'il existe plusieurs formes de démence, 60 à 70 % des patients, atteints de démence, sont touchés par la maladie d’Alzheimer. Ces maladies touchent principalement les personnes âgées. Néanmoins, il faut savoir qu'elles peuvent aussi concerner des personnes plus jeunes et que la démence n'est pas une composante principale du vieillissement.

    La détection du taux de vitamine D dans le cerveau

    Des liens avaient déjà été établis entre taux sériques de vitamine D et risques de développer une forme de démence. L'originalité de cette nouvelle étude, publiée dans Alzheimer’s and Dementia, est d'avoir mesuré les taux de vitamine D directement dans le cerveau des patients. Pour ce faire, les cerveaux de 290 sujets ont pu être récupérés après leur décès. Ces personnes faisaient toutes parties d'un programme d'étude sur la maladie d'Alzheimer ayant démarré en 1977.

    À leur entrée dans le programme, les participants ne présentaient aucun signe précoce de démence. Ils ont passé chaque année une visite au cours de laquelle leurs fonctions cognitives ont été évaluées : mémoire épisodique, mémoire sémantique, mémoire de travail, vitessevitesse de perception et orientation perceptive. L'ensemble des individus avait consenti au don de leur cerveau après leur mort. Les cerveaux analysés dans cette étude proviennent de patients âgés de 84 à 98 ans au moment de leur décès.

     La maladie d'Alzheimer est le résultat d'une lente dégénérescence des neurones entrainant des troubles de la mémoire récente, des fonctions exécutives et de l’orientation dans le temps et l’espace. © Artur, Adobe Stock
     La maladie d'Alzheimer est le résultat d'une lente dégénérescence des neurones entrainant des troubles de la mémoire récente, des fonctions exécutives et de l’orientation dans le temps et l’espace. © Artur, Adobe Stock

    La vitamine D associée à de meilleures performances cognitives

    Les dosagesdosages de vitamine D ont été réalisés dans quatre régions du cerveau : le cortexcortex temporaltemporal moyen, le cortex frontalfrontal moyen, le cerveletcervelet et la substance blanchesubstance blanche du bassinbassin antérieur. Les deux premières régions sont associées à la maladie d'Alzheimer, la troisième à certaines formes de démence et la quatrième à aucune forme de démence.

    Les résultats montrent que des taux élevés de vitamine D dans les quatre régions du cerveau seraient associés à de meilleures performances cognitives. Par ailleurs, des dosages sériques de vitamine D avant et après le décès des patients étaient également disponibles. Il n'y avait pas de lien entre les concentrations en vitamine D dans le sang et les performances cognitives des sujets. Ce serait donc uniquement la vitamine D présente dans le cerveau qui aurait un impact sur les performances cognitives.

    En revanche, aucun lien direct n'a pu être mis en évidence entre le taux de vitamine D dans le cerveau et la survenue de la maladie d’Alzheimer. Des travaux supplémentaires complémentaires sont encore nécessaires pour comprendre le lien le rôle exact de la vitamine D dans le cerveau et la survenue de démence.