Principale cause de mortalité aux États-Unis, l’insuffisance cardiaque peut être traitée avec la thérapie génique. Une nouvelle étude montre que la structure et la fonction du cœur s’en trouvent améliorées chez les rats.


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    Ayant déjà fait ses preuves pour traiter l'insuffisance cardiaque aigüe, la thérapie génique pourrait également améliorer l'insuffisance cardiaque avancée (ou chronique) d'après une nouvelle étude sur un modèle animal, publiée dans la revue Cardiovascular Research. Pour la première fois et contre toute attente, les chercheurs montrent qu'il est possible d'induire la multiplication des cardiomyocytes (les cellules cardiaques) à un stade avancé de la pathologie et d'améliorer la fonction cardiaque, avec certains effets bénéfiques sur les fonctions hépatiques et rénales.

    Dépasser le point de non-retour

    « L'idée actuelle est que l'insuffisance cardiaque avancée, un stade où le muscle cardiaquemuscle cardiaque est devenu trop faible, est un point de non-retour. On sait aujourd'hui qu'il n'est pas possible de stimuler un cœur dans cet état pour qu'il génère de nouvelles cellules cardiaques afin de se réparer et que seul un traitement palliatif est disponible pour les patients », a déclaré le Dr Tamer M. A. Mohamed, professeur agrégéprofesseur agrégé de chirurgiechirurgie et de médecine et coauteur de l'étude. Cette nouvelle approche offre ainsi une lueur d'espoir contre cette maladie mortelle, principale cause de mortalité aux États-Unis.

    La thérapie génique permet de délivrer de manière spécifique des gènesgènes qui favorisent la prolifération des cellules cardiaques, générant un « nouveau muscle cardiaque ». Après quatre mois de traitement, les animaux ont notamment montré une amélioration de la structure de leur cœur (une réduction marquée de la taille de la cicatricecicatrice), ainsi que de leur fonction cardiaque.