Cèdre, pin, sapin, cyprès, thuya… Les conifères sont considérés à tort comme tous persistants. Il existe pourtant des espèces qui, comme les feuillus, perdent toutes leurs aiguilles en automne. Quels sont les conifères caducs et d’où leur vient cette particularité ?


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    Contrairement à la plupart des arbres de leur famille, certains conifères perdent leurs aiguilles en automne. Comme les feuillus, leur aspect change au cours des saisons et ils se parent de couleurscouleurs chatoyantes en octobre. En réalité, même les conifères dits persistants renouvellent leurs aiguilles de façon pluriannuelle. Le pin par exemple perd ses aiguilles tous les cinq ans environ, mais pas de façon simultanée, ce qui fait qu'on ne s'en aperçoit pas.

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    Les conifères caducs

    • Cyprès chauve (Taxodium distichumTaxodium distichum).
    • Mélèzes (Larix deciduaLarix decidua, Pseudolarix amabilis, Larix kaempferi).
    • SapinSapin d'eau (Metasequoia glyptostroboides).

    Le ginkgo biloba est parfois cité comme conifère caduccaduc, mais il n'appartient pas à proprement parler de la famille des Pinacées : c'est le seul représentant de la famille des Ginkgoaceae.

    Contrairement aux autres cyprès, le cyprès chauve voit ses aiguilles virer au brun cuivré puis tomber à la fin de l’automne. © Juanedc.com, Flickr
    Contrairement aux autres cyprès, le cyprès chauve voit ses aiguilles virer au brun cuivré puis tomber à la fin de l’automne. © Juanedc.com, Flickr

    Pourquoi les conifères caducs perdent-ils leurs aiguilles ?

    Il existe deux théories (non opposées) pour expliquer l'exception des conifères caducs. Les feuillus étant plus ou moins des descendants des conifères (ces derniers sont apparus sur Terre il y a 300 millions d'années, bien avant les feuillus), il n'est guère étonnant que certains conifères aient « poursuivi » leur évolution en devenant annuels, mais sans aller jusqu'à acquérir des feuilles. Ils seraient pour ainsi dire « restés au milieu du gué ».

    L'autre explication est climatique : les conifères caducs ont besoin d'un sol frais ou humide. Or, le fait de garder ses aiguilles implique une évapotranspiration et donc une perte d'eau supplémentaire. En principe, les conifères ont des aiguilles qui résistent à la dessiccationdessiccation, car leurs stomatesstomates sont situés sur la face intérieure, ce qui les met à l'abri du ventvent et du soleilsoleil. Par ailleurs, les aiguilles sont plus robustes que les feuilles, car elles sont recouvertes d'une épaisse couche de vernisvernis qui offre une protection supplémentaire contre le froid. Mais les épines du mélèze ou du cyprès chauve sont plus fines et aplaties, et résistent moins bien au froid et au poids de la neige. En conséquence, le fait de perdre ses aiguilles devient un avantage adaptatif.

     

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    Dans les traditions populaires, on retrouve souvent nos vieux arbresarbres comme compagnons provisoires d'un héros de l'histoire de France. Saint Louis rendait la justice sous un chêne, Jeanne d'Arc priait près d'un tilleultilleul et Napoléon observait les champs de bataille depuis des points de vue ornés d'un grand arbre servant de repère. Près de la commune de Merles, dans le Tarn-et-Garonne, une fontaine abreuva en 1579 le bon roi Henri IVHenri IV, de passage sur ces terresterres. Le gros chêne, qui domine le site, accueillit-il le Vert-Galant pour un repos réparateur, on peut l'imaginer. Toujours est-il que le chêne est depuis longtemps appelé au pays le chêne d'Henri IV.

    Cet arbre est un chêne pédonculé, appartenant à la famille des Fagacées, présent dans tout l'hémisphère Nordhémisphère Nord mais préférant les altitudes inférieures à 1.300 mètres. Ce Quercus robur, chêne robuste, peut dépasser les 40 mètres de hauteur et son envergure est tout aussi impressionnante. Il vit gaillardement jusqu'à 500 ans et peut atteindre le millénaire. Le boisbois de chêne est un matériaumatériau majeur dont les qualités sont remarquables en charpenterie, en menuiserie, en tonnellerie ; évidemment, il est incontournable en ébénisterie. C'est un bois de cheminéecheminée qui chauffe bien et se consume lentement. Ses fruits, les glands, nourrissent les cochons et les sanglierssangliers. Autrefois, les tanneries récupéraient les écorces pour le tannage du cuir. Enfin, la sciure de chêne a fait les beaux jours de l'industrie papetière.

    © Georges FetermanGeorges Feterman, Futura