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    Les passes, terrain de jeu des grands prédateurs

    Les passes, terrain de jeu des grands prédateurs

    L'immense lagon de Fakarava, un rectangle de 40 milles de long par 10 de large, est ouvert sur l'océan par deux passes. A chaque marée, deux fois par jour, le lagon se vide et se remplit tour à tour, l'eau s'engouffre dans les goulets, portée par des courants auxquels il est impossible de résister. La vitesse du flot sortant atteint six noeudsnoeuds à la passe Nord !

    <br />Atoll de Fakarava, dans l'archipel des Tuamotu - Réserve de la biosphère. Vue sur le platier corallien, qui affleure presque en surface.<br />&copy; Photographe Alexis Rosenfeld<br />Tous droits réservés


    Atoll de Fakarava, dans l'archipel des Tuamotu - Réserve de la biosphère. Vue sur le platier corallien, qui affleure presque en surface.
    © Photographe Alexis Rosenfeld
    Tous droits réservés

    Au courant rentrant, elle atteint cinq noeuds. Les passes deviennent alors le terrain de chasse privilégié des requins gris, requins citrons, mais aussi raies mantasraies mantas, barracudas en bancs si serrés qu'ils cachent la lumière, napoléons énormes, mérous, dauphins, raies mantas qui filtrent inlassablement le planctonplancton. Tous les carnassiers poursuivent leurs proies dans le courant, fondent comme des ombres sur les poissonspoissons convoités, qui ne peuvent espérer le salut que s'ils atteignent le lagon, où les grands prédateurs cessent leur poursuite.

    <br />Atoll de Fakarava, dans l'archipel des Tuamotu - Réserve de la biosphère. Requin gris de recif (<em>Charcharhinus amblyrhynchos</em>, grey reef shark) au dessus du recif corallien.<br />&copy; Photographe Alexis Rosenfeld<br />Tous droits réservés


    Atoll de Fakarava, dans l'archipel des Tuamotu - Réserve de la biosphère. Requin gris de recif (Charcharhinus amblyrhynchos, grey reef shark) au dessus du recif corallien.
    © Photographe Alexis Rosenfeld
    Tous droits réservés

    En fin de journée, les dauphins rassasiés ne pensent plus qu'à jouer, remontant à contre-courant, propulsant leurs corps tout en muscles au dessus des vaguesvagues qui agitent les passes, multipliant les sauts, comme une bande de gamins excités ; tandis qu'à l'extérieur, sur les tombants coralliens qui chutent vertigineusement à plus de deux mille mètres de fond rôdent les grands pélagiquespélagiques, requins marteaux et requins tigresrequins tigres.