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L'archipel de Saint-Pierre et Miquelon est situé dans l'Atlantique Nord, dans le golfe du Saint-Laurent. Nous vous proposons une visite de cet archipel unique, bout de France de l'Atlantique Nord, au travers de nombreuses images.
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L'archipel de Saint-Pierre et Miquelon est situé dans l'Atlantique Nord, dans le golfe du Saint-Laurent. Nous vous proposons une visite de cet archipel unique, bout de France de l'Atlantique Nord, au travers de nombreuses images.
L'archipel de Saint-Pierre et Miquelon entre dans l'histoire le 21 octobre 1520 avec l'arrivée du navigateur portugais Joas Alvarez Fagundes, qui le baptisa " l'archipel des onze mille vierges".
A cette époque l'archipel est désert de toute occupation humaine. Quelques traces d'occupation d'indiens et d'Inuits ont été découvertes. Cette occupation épisodique et provisoire date sans doute de la préhistoire. Des fouilles sont actuellement en cours sur l'île de Saint Pierre.
L'archipel entre définitivement dans l'histoire avec la politique de colonisation de Louis XIV. Les eaux y sont très poissonneuses et quelques pêcheurs, basques, bretons et normands pour la plupart, s'y installent, ainsi que des armateurs métropolitains. Les grands bancs sont fréquentés par les français, les espagnols et les portugais. L'arrivée de pécheurs anglais menace l'équilibre existant.
Les incidents entre la couronne française et anglaise se multiplient. L'archipel devient anglais en 1713. Les français expatriés gardent toutefois le droit de pêcher sur une partie du littoral de Terre Neuve, le French Shore.
L'archipel est récupéré par la France en 1763, perdu à nouveau en 1778, les habitants sont de nouveau expatriés et ne reviennent que cinq ans plus tard . L'histoire se répète jusqu'en 1815, date de restitution définitive de l'archipel à la France.
En 1816, quarante neuf ouvriers de marine et sept cents colons environ bâtissent à la hâte les premières habitations et installations de Saint-Pierre et Miquelon. Dès cette année, soixante douze navires métropolitains relâchent à Saint-Pierre. L'archipel connaît son apogée économique dans les décennies 1860-1890.
C'est la période des grandes constructions : routes, phares (Les côtes de l'archipel sont très dangereuses et les naufrages fréquents)
Un bureau de poste est ouvert en 1854, une banque locale, la Banque des Iles, en 1889. A compter de 1866, l'administration édite une Feuille Officielle qui publie des actes réglementaires, des nouvelles administratives, mais encore toutes sortes d'avis et annonces, des dépêches du monde entier, des feuilletons. Les institutions communales ne sont introduites, avec les élections, qu'en 1872.
Un grave marasme économique s'installe à compter de 1903 à la suite de mauvaises campagnes de pêche. Les causes profondes sont à rechercher dans l'état de dépendance extrême de l'économie insulaire : elle est pour une très large mesure assujettie aux intérêts des armements métropolitains. En dépit des innovations techniques (notamment le doris), et de ses activités de construction navale, l'archipel n'a pas les moyens de son indépendance.
L'archipel retrouve dans les années 1920 une prospérité factice et temporaire, effet indirect de la prohibition américaine.
Les habitants de Saint Pierre et Miquelon deviennent des "bootleggers" et Saint Pierre une plaque tournante du trafic d'alcool à destination des USA. L'activité économique est relancée, c'est une période de grands travaux, notamment portuaires. Cette période faste s'achève avec la fin de la prohibition en 1933 et l'économie périclite à nouveau.
La guerre de 39 - 45 voit de nombreux îliens s'engager dans les forces de la France Libre.
A cette époque, la pêche tend à s'industrialiser. Les Grands Bancs accueillent jusqu'à 500 chalutiers de diverses nationalités et le port de Saint Pierre est une escale très fréquentée.
En 1977 le Canada étend sa juridiction à 200 milles nautiques. Saint Pierre et Miquelon, devenu département en 76, crée sa propre zone de 200 milles nautiques, mais la proximité de Terre Neuve oblige les deux pays à limiter leur zones de pêche.
Dans les années qui suivent la crise s'amplifie, la ressource diminue et le Canada entend lutter contre la "sur pêche". En 87 les ports de pêche canadiens sont interdits aux chalutiers français.
Débute alors une véritable croisade de la morue. Les habitants de Saint Pierre et Miquelon, qui a acquis en 85 le statut de Collectivité Territoriale, se mobilisent derrière leurs élus. Des navires partis pêcher dans la zone interdite sont arraisonnés et marins et élus qui se trouvaient à bord, emprisonnés au Canada.
Les accords franco-canadiens de 1994 marquent la fin de ce conflit et sonnent le glas de la pêche industrielle.