au sommaire


    Qu'est-ce que le carpocapse ? C'est un papillon (Cydia pomonella) qui cause des dégâts sur les fruits à pépins ou à noyaux comme les poires, les pommes et plus rarement les pêches, les abricots ou les coings. D'une taille d'environ 2 cm de longueur, il se couvre d'un dégradé de bruns sur la totalité du corps. Il sort du printemps à la fin de l'été, surtout à la tombée de la nuit.

    À l'état de larve dans un cocon blanc caché tout l'hiver dans le sol ou dans les écorces d'un arbre, il sort au printemps pour devenir adulte et s'accoupler avec une femelle qui va pondre environ 5 jours après. Les œufs seront déposés dans les jeunes fleurs et sur les feuilles. La chenillechenille va ensuite s'infiltrer dans le fruit par l'œilœil, endroit de la queue. Elle va faire son chemin jusqu'au centre du fruit, aux pépins et dévorer la chair.

    Une fois la chenille arrivée à maturité, elle se transforme à son tour en chrysalidechrysalide et le cercle des pontes continu tout l'été. Plusieurs générations de carpocapses peuvent se développer en une seule année, en mai puis, de juillet à septembre. Le carpocapse n'est pas un danger pour l'arbre mais pour les récoltes qui peuvent être réduites.

    Comment reconnaître le carpocapse ?

    Vous allez surtout reconnaître les dégâts du carpocapse ! Les fruits sur l'arbre ou tombés au sol ont un petit orifice sur l'épidermeépiderme avec un amas noir, les déjections de la chenille. Il s'agit du point d'entrée de la larve de carpocapse. Une fois le fruit coupé en 2, vous apercevrez des galeries creusées par la chenille et souvent la petite bête au centre, bien active. On parlera de poires ou pommes véreuses.

    Pomme envahie par un carpocapse. © guitou60, Adobe Stock
    Pomme envahie par un carpocapse. © guitou60, Adobe Stock

    Comment lutter contre le carpocapse ?

    Étant donné que ces chenilles rosâtres à tête brune s'installent dès le printemps, vous devez prendre des mesures préventives dont voici les principales :

    • Installez des abris et nichoirs à proximité afin que des prédateurs naturels viennent nicher et se nourrir des chenilles : nichoirs pour mésanges et chauves-souris, abris à perce-oreilles, etc. Laissez ces aménagements toute l'année dans des coins du jardin car les ravageurs vont vous aider à éliminer les chenilles et autres insectesinsectes, et ainsi réguler la population des papillons. En revanche, vous penserez à poser des filets sur les arbres fruitiers pour que les oiseaux ne viennent pas piquer les fruits l'été.
    • Fin avril, posez des filets anti-carpocapses afin de barrer le chemin aux papillons.

    Voir aussi

    Hiver : offrez le gîte et le couvert aux auxiliaires du jardinier

    • Dès premiers jours du printemps, placez des pièges à phéromones dans les arbres fruitiers. Recouverts d'une hormonehormone femelle, les papillons mâles vont venir s'y poser pour s'accoupler et rester collés sur une barrière collante.
    • Sur un arbre de petite taille, il est possible d'utiliser la méthode de l'ensachageensachage des fruits. Il s'agit de placer un sac en papier kraft sur chaque fruit déjà bien formé et de le fixer au niveau du pédoncule. Les fruits sont ainsi protégés contre toute attaque de carpocapses.
    • De l'automneautomne au printemps, peignez vos troncs d’arbres fruitiers avec une préparation à base de chauxchaux. Cette matièrematière va combler les blessures, plaies et autres interstices des écorces et faire disparaître les éventuels insectes cachés.
    • Lorsque vous ramassez des fruits percés, tombés au sol, détruisez-les en les jetant, en les brûlant ou en les donnant aux oiseaux afin de supprimer les larves et stopper la prolifération.

    Le saviez-vous ?

    Il existe aussi des bandes pièges en carton ondulé que l’on enroule autour des troncs. Les larves vont venir s’y loger pour y passer l’hiver et y trouver refuge. À poser en juin et mi-août pour supprimer deux générations de carpocapses. Une fois remplis, brûlez ou jetez ces pièges.