Il s’agit d’une découverte paléontologique plutôt rare : un fossile extrêmement bien préservé d’araignée a été découvert en Australie. Datant de plus de 11 millions d’années, ce grand spécimen permet de mieux comprendre l’évolution de ces petites bêtes que nous redoutons tant.  


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    Si aujourd'hui l'Australie est bien connue pour abriter nombre d’espèces dangereuses, notamment des araignées à la taille impressionnante, il semble que cela a déjà été le cas il y a plusieurs millions d'années.

    En témoigne ce fossilefossile d'araignée retrouvé sur ce continent. Exceptionnellement préservé, ce tout premier spécimen de Megamonodontium mccluskyi aurait vécu il y a 11 à 16 millions d'années. Une découverte importante à plus d'un titre car il s'agit seulement du quatrième fossile d'araignée retrouvé en Australie. Une rareté paléontologique qui ne permettait pas jusqu'à présent de retracer correctement l'évolution de ces animaux au cours du temps. La découverte de Megamonodontium mccluskyi devrait donc apporter de précieuses informations sur ce point.

    Représentation artistique de <em>Megamonodontium mccluskyi.</em> © Alex Boersma
    Représentation artistique de Megamonodontium mccluskyi. © Alex Boersma

    Une préservation exceptionnelle

    Le site paléontologique où a été retrouvé le fossile est d'ailleurs en lui-même plutôt exceptionnel. Il possède en effet un important assemblage de fossiles datant du MiocèneMiocène, certains paraissant même avoir préservé des restes de tissus mous. Si ce n'est pas le cas de l'araignée, le corps est toutefois si bien conservé que les scientifiques ont été capables d'observer en détail le corps et les pattes. Une description permettant de placer avec confiance le spécimen comme membre du genre Monodontium, encore présent à l'heure actuelle. Sauf que Megamonodontium mccluskyi est, comme son nom l'indique, cinq fois plus grande que ses congénères modernes. Le corps de l'araignée mesure en effet plus de deux centimètres et avec ses longues pattes, elle aurait rempli la paume d'une main. La description complète du fossile a été publiée dans la revue Zoological Journal of the Linnean Society.

    Cette araignée a visiblement vécu dans un environnement humide, puis aurait disparu suite à l'aridification du continent. Ses plus proches cousins vivent aujourd'hui dans les forêts humides de Singapour et de Papouasie Nouvelle-Guinée.