Alors que les premiers jours du mois de juin ont été marqués par une hausse temporaire des températures de +1,5 °C comparée aux niveaux préindustriels, l'ONU a tenu des propos très forts sur le manque d'action des gouvernements.


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    Ne surtout pas franchir le seuil des +1,5 °C de réchauffement comparé à l'ère préindustrielle, tel était le discours de l'Accord de Paris. Alors que nous nous situons à environ +1,2 °C à la fin du printemps 2023, la limite des +1,5 °C a brièvement été atteinte l'espace de 11 jours début juin selon Copernicus. Ce n'est pas la première fois que ce seuil record est égalisé au cours d'un jour ou deux, et pour parler d'un réchauffement durable et établi à +1,5 °C, il est nécessaire que cette hausse des températures soit atteinte plus longuement. Cependant, même s'il est bref, le seuil atteint quelques jours fait figure de menace. La courbe mondiale des températures de 2023 se rapproche dangereusement de la limite à ne pas franchir, laquelle sera très certainement atteinte ou dépassée dans les 3 à 5 ans à venir.

    L'ONU souhaite la fin des énergies fossiles d'ici 2040

    Lors d'une conférence à New York le 15 juin, le secrétaire général des Nations Unies António Guterres a prononcé des mots très forts à l'égard des grands décideurs : « les prévisions nous emmènent vers un monde à +2,8 °C d'ici la fin du siècle et cela sera synonyme de catastrophes. Pourtant, la réponse collective reste pitoyable. Nous nous dirigeons vers des désastres, les yeuxyeux grands ouverts. Il est temps de se réveiller et de se mettre en marche ». Sur son compte Twitter, celui-ci dit constater  « un manque d'ambition, un manque de confiance, un manque de soutien, un manque de coopération ».  

    Antonio Guterres a présenté son « pacte de solidarité climatique », un plan pour que tous les grands pays émetteurs fassent des efforts supplémentaires afin de réduire les émissionsémissions de gaz à effet de serre, en soutenant les territoires les plus affectés par le changement climatiquechangement climatique. « Le problème n'est pas seulement les émissions des énergies fossiles, ce sont les énergies fossiles elles-mêmes, point. Et le monde entier doit en sortir par phases » a-t-il précisé. Et cela d'ici 2040, voire 2050 pour les retardataires selon le sécrétaire général de l'ONU.